Les scientifiques ont découvert comment le faible « bourdonnement » des colibris flottants est créé. Cette connaissance peut aider à développer des ventilateurs et des drones plus silencieux.
Des scientifiques de l'Université de technologie d'Eindhoven ont étudié le battement d'aile (40 battements par seconde) du colibri. Ils ont méticuleusement suivi le petit oiseau dans un laboratoire tout en buvant de l'eau sucrée d'une fausse fleur. Douze caméras à grande vitesse, six capteurs de pression et 2 176 microphones surveillaient le battement d'aile exact image par image et rendaient visible le son correspondant.
Le bruit typique des ailes semble être causé par la différence de pression entre le haut et le bas des ailes. Ces différences de pression fournissent une force aérodynamique qui permet à l'oiseau de décoller et de planer silencieusement dans les airs. Le soulèvement vers le haut en particulier produit des harmoniques qui expliquent le bourdonnement typique du colibri.
"Les ailes des colibris combinent, pour ainsi dire, la douceur des autres ailes d'oiseaux avec l'élasticité des ailes d'insectes. L'aile du colibri est comparable à un instrument de musique très bien accordé", explique le chercheur David Lentink.
«La pollution sonore devient un problème croissant», déclare le co-chercheur Rick Scholte. « Il faut savoir d'où vient le son et comment il est produit pour l'éliminer. Cette recherche sur l'aile du colibri est un bon point de départ pour lutter contre les bruits gênants.» Les connaissances acquises peuvent notamment rendre plus silencieuses les machines à pales rotatives, comme les avions, les drones, les ventilateurs et les aspirateurs.
