Des scientifiques montrent comment convertir les déchets alimentaires en méthane, qui peut ensuite être utilisé pour produire de l'électricité et de la chaleur.
Un tiers de la nourriture mondiale – près de 1,3 milliard de tonnes – est perdue ou gaspillée. Au total, cela coûtera aux pays industrialisés environ 610 milliards d'euros. De plus, le compostage et la digestion sont maintenant très inefficaces et lents.
Des chercheurs américains et chiliens décrivent ainsi une méthode de réutilisation plus efficace des surplus alimentaires. Ils combinent deux méthodes :la « liquéfaction hydrothermale » et la « digestion anaérobie ». C'est-à-dire que les restes de nourriture sont d'abord cuits dans un type d'autocuiseur pour produire une huile organique brute. Cela a lieu à une température comprise entre 200 et 350 degrés Celsius et une pression comprise entre 2 et 20 mégapascals. Cette huile peut être raffinée en biocarburant.
Les restes de nourriture restants, qui sont à l'état liquide, sont digérés de manière anaérobie par des microbes en quelques jours. Les microbes convertissent les déchets en méthane, qui peut être utilisé pour produire des quantités commerciales d'électricité et de chaleur. Sans le premier processus, la digestion des déchets en énergie par les microbes prendrait des semaines.
