Les météorites semblent avoir été un facteur crucial dans l'origine de la première vie.
Les biologistes supposent plus ou moins que la vie sur Terre est née de molécules d'ARN auto-réplicantes - une forme plus simple d'ADN qui porte également une sorte de code génétique. Cela se serait produit il y a entre 4,5 et 3,7 milliards d'années, peu de temps après la création de notre planète.
À l'époque de cette "vie ARN", la croûte terrestre n'était pas du tout un endroit "viable". Des continents sont apparus ou ont disparu dans les océans, des météorites ont plu et il n'y avait pas de couche d'ozone pour arrêter les rayons UV du soleil.
Néanmoins, la vie pourrait surgir dans ces conditions infernales, et cela est principalement dû à l'impact des météorites, selon des scientifiques canadiens et allemands, et au fait que ces roches spatiales se sont retrouvées dans des bassins peu profonds où le niveau de l'eau variait continuellement. En conséquence, des nucléotides tels que l'adinine, la cytosine, la guanine et l'uracile - les quatre éléments constitutifs de l'ARN - pourraient s'agglutiner et les molécules d'ARN pourraient éventuellement commencer à se multiplier.
Les chercheurs sont arrivés à leur conclusion après des calculs et des simulations intensifs, notamment sur les bassins peu profonds et les réactions chimiques qui peuvent s'y dérouler.
Selon les chercheurs, la courte succession de cycles secs et humides dans ces piscines était cruciale dans le développement de la vie de l'ARN, ainsi que (bien sûr) l'approvisionnement en blocs de construction chimiques depuis l'espace via la pluie de météores. De cette façon, la fameuse "soupe primordiale" pourrait se former dans les bassins peu profonds d'où toute vie serait issue.
La recherche remet également en question une autre théorie concurrente de l'origine de la vie, centrée sur les cheminées dites hydrothermales (« cheminées » sous-marines). Malheureusement, il leur manque l'alternance entre conditions humides et sèches, qui s'avère cruciale.