Les voitures diesel polluent plus que ce que détectent les tests actuels. À elles seules, les émissions excessives sont responsables de 38 000 décès prématurés par an.
La recherche canadienne montre que les tests actuels pour surveiller les émissions des véhicules diesel sont inadéquats. Le problème est bien plus important que ce que Volkswagen a causé en installant un logiciel de triche dans des millions de nouvelles voitures diesel. Ce logiciel pouvait détecter quand un véhicule était testé, après quoi les émissions des voitures étaient temporairement réduites pour répondre aux exigences environnementales.
En Europe, 28 500 personnes meurent chaque année des émissions d'oxyde d'azote
Les chercheurs ont comparé les résultats de 30 études mesurant les émissions de voitures, bus et camions diesel neufs dans des conditions normales, c'est-à-dire à différentes vitesses, styles de conduite et températures ambiantes. Lorsqu'ils ont comparé cela à ce que les tests avaient mesuré, ils ont constaté que les véhicules diesel émettaient en réalité 13,1 millions de tonnes d'oxyde d'azote en 2015, contre 8,6 millions selon les normes. Cela concernait principalement les camions et les bus, qui étaient responsables de 76 % de toutes les émissions d'oxyde d'azote.
Les chercheurs ont calculé que les émissions excédentaires à elles seules sont responsables de 38 000 décès prématurés dans le monde chaque année. En effet, respirer trop augmente le risque de maladie cardiaque, d'accident vasculaire cérébral, de cancer du poumon et d'autres affections. En Europe, où de nombreuses voitures particulières roulent au diesel, 28 500 personnes meurent chaque année à cause des émissions d'oxyde d'azote. 11 500 d'entre eux ont été causés par des émissions plus élevées que celles autorisées.
Ces dernières années, beaucoup de travail a été fait pour traquer les logiciels de triche. Les chercheurs s'en félicitent, mais soulignent que les tests doivent aussi être mieux alignés sur la réalité. De cette façon, plus de 183 000 décès liés au diesel pourraient être évités d'ici 2040.
