L'absence de gravité dans l'espace peut amener les astronautes à développer des affections oculaires. Un sac de couchage high-tech devrait aider.
Image :Le volontaire James Leidner a dormi trois nuits dans le sac de couchage modifié. Le modèle soulage le cerveau en drainant les fluides corporels sous le torse. Crédit :UTSouthwestern Medical Center
Plus de la moitié des astronautes qui ont séjourné dans la Station spatiale internationale (ISS) au cours des six derniers mois ont eu des problèmes oculaires. Ils sont devenus hypermétropes, ont eu des difficultés de lecture et ont même dû demander de l'aide pour réaliser certaines expériences.
La condition dont souffrent de nombreux astronautes est appelée SANS ou (Syndrome neuro-oculaire associé aux vols spatiaux):le globe oculaire s'aplatit, tandis que le nerf facial gonfle. La condition est le résultat de l'état sans gravité dans lequel se trouvent les astronautes. Les fluides corporels se déplacent différemment dans le corps et la pression sur la tête augmente.
Nous connaissons également cette pression accrue sur Terre lorsque nous nous allongeons, mais elle se normalise immédiatement lorsque nous nous levons. S'allonger pendant trois jours peut créer suffisamment de pression pour que le globe oculaire commence à se déformer. Les astronautes sont parfois exposés à cette pression pendant des mois.
Jusqu'à présent, les astronautes utilisaient principalement des lentilles adaptables pour corriger leur mauvaise vision dans l'espace. Une fois de retour sur terre, les plaintes disparaissent généralement, mais on ne sait toujours pas quelles sont les conséquences à long terme du SANS. De plus, la condition pourrait causer plus de problèmes à l'avenir si les astronautes restent dans l'espace pendant de longues périodes.
Mandaté par la NASA, l'UT Southwestern Medical Center a donc développé une solution différente, sous la forme d'un sac de couchage. Ce sac de couchage high-tech est conçu comme une petite capsule spatiale et doit être porté au-dessus de la taille. Le sac de couchage crée une différence de pression et "aspire" les fluides corporels vers le bas du corps.
Les premiers résultats des tests sont positifs, mais il faudra du temps avant que les premiers astronautes n'y dorment. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer l'utilisation optimale.
