La manucure s’est améliorée grâce à l’application de vernis de plus longue durée et de traitements de renforcement. Mais ces nouvelles avancées sont-elles sans danger?
Avec l’arrivée des nouvelles tendances concernant les ongles, les consommateurs reconsidèrent leurs préoccupations en matière de sécurité. Certains fabricants de vernis tiennent à souligner que leurs formules sont exemptes de certains ingrédients, par exemple, le toluène, un solvant liquide. Cet ingrédient ne se retrouve toutefois plus nulle part aujourd’hui, étant donné qu’il a été associé à la pollution atmosphérique. Le DBP est un plastifiant qui a été, quant à lui, retiré du marché il y a plusieurs années, indique Doug Schoon, chimiste californien qui travaille comme conseiller pour l’industrie du soin des ongles.
Qu’en est-il de l’exposition aux rayons ultraviolets durant le séchage? En 2009, l’Université du Texas a publié un rapport relatif à une étude menée auprès de deux femmes atteintes de cancer sur le dos des mains, ayant été exposées aux lampes à rayonnement ultraviolet des salons de manucure (deux fois par mois sur une période de quinze ans pour une des femmes et huit fois durant une année pour l’autre). Selon Doug Schoon toutefois, les plus fortes lampes à rayonnement ultraviolet exposent les clients à l’équivalent de 2,7 minutes quotidiennes d’exposition au soleil. «Il faut savoir que prendre le volant pour aller acheter votre café latte vous expose davantage aux rayonnements ultraviolets».
Bien évidemment, vous devriez toujours demander à votre salon de manucure si les outils utilisés sont bien désinfectés afin d’éviter de contracter des bactéries et des infections fongiques. Méfiez-vous également des tarifs «trop beaux pour être vrais», offerts par exemple pour un ensemble d’ongles en acrylique, à 35 $ au lieu de 50 $ ou davantage. Dans ce cas, le traitement peut contenir du liquide de collage à base de méthylacrylate de méthyle, qui est bien meilleur marché que le méthacrylate d’éthyle. Certains observateurs de l’industrie affirment que le méthylacrylate de méthyle est toujours très utilisé pour la pose d’ongles en acrylique traditionnels. Il s’agit d’un adhésif très solide et le technicien doit limer vos ongles très puissamment pour retirer l’acrylique. Selon Hunter, ce produit constitue un danger pour les consommatrices. Les femmes qui l’utilisent toutes les semaines risquent d’avoir les ongles abîmés et de contracter des infections.