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Biogaz à partir d'algues

Nous connaissons les algues comme ce truc ennuyeux qui se coince entre vos orteils lorsque vous marchez sur la plage. Mais cette substance brune s'avère parfaitement adaptée comme source de biogaz.

Biogaz à partir d algues

«Vous avez besoin de beaucoup de biomasse pour le gaz vert. L'espace disponible sur le terrain, par exemple pour le maïs ou la betterave à sucre comme source d'énergie, n'est pas suffisant. La culture de la biomasse en mer offre une solution », déclare Joost Wouters de l'entreprise de Schiedam INRADA, qui a été la première à réussir à cultiver des algues à l'échelle industrielle.

Wouters et ses collègues ont conçu une plate-forme circulaire de tubes en plastique dur robustes mais flexibles qui peuvent résister à toutes les conditions météorologiques en mer. Dans l'anneau, d'un diamètre de 112 mètres (superficie 1 ha), environ 5 kilomètres de corde sont enfilés avec des boutures d'algues tous les quelques centimètres. Celles-ci sont récoltées au bout de deux à trois mois et atteignent des rendements allant jusqu'à 800 tonnes par hectare, contre un maximum de 20 tonnes de maïs sur le terrain.

La récolte est fermentée dans des bioréacteurs hautement améliorés et convertie en biogaz. Parce que les différentes étapes de la fermentation peuvent être influencées séparément, INRADA extrait beaucoup plus de gaz de la biomasse. « Les digesteurs traditionnels n'extraient pas plus de 60 % de méthane, nous obtenons jusqu'à 80 %, soit la même qualité que le gaz naturel de Slochteren », explique Wouters.

Un avantage est que le gaz d'algues est exempt de sulfure d'hydrogène, la substance nocive qui provoque la corrosion et l'usure des tuyaux et des conduites de gaz. Le gaz vert peut être acheminé par les gazoducs existants. Un autre avantage est que le temps de passage de la biomasse au gaz a été réduit de moitié par rapport aux digesteurs existants. En conséquence, plus de gaz peut être produit en moins de temps.

Des pays comme l'Afrique du Sud, l'Indonésie et l'Argentine manifestent leur intérêt. Cependant, l'application pratique aux Pays-Bas et en Belgique s'est heurtée à une réticence politique pour le moment.


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