C'est un spectacle familier :des athlètes volant dans les bras de leur entraîneur après une solide performance. Comment devient-on un top coach ? Quatre conseils scientifiquement fondés.
Finie la bouée hurlante en tant qu'entraîneur. La recherche scientifique a montré que les athlètes ne sont pas nécessairement plus performants après un injure dans le vestiaire. Un style d'entraînement autoritaire – et la manipulation, l'embarras et les commentaires négatifs qui l'accompagnent souvent – peut même être une force compensatoire qui nuit à la performance sportive et au bien-être des joueurs. Il faut bien sûr qu'il y ait un peu de discipline, mais le sportif doit surtout se sentir bien avec son coach.
Une longue tradition de recherches psychologiques, évolutives et anthropologiques souligne l'importance du lien enseignant/entraîneur et élève/athlète. Nous aspirons tous à des relations significatives, et ce désir peut puissamment alimenter notre motivation. Les élèves sont nettement moins motivés à apprendre et à explorer s'ils perçoivent leurs enseignants comme distants et indifférents. Une dynamique similaire s'applique dans le monde du sport. La compétence et la connexion avec les coéquipiers et avec l'entraîneur ont un effet de renforcement mutuel sur la motivation.
Le lien grandit en mettant l'accent sur le positif. Des critiques trop sévères peuvent provoquer des sentiments de honte et d'humiliation. Les meilleurs entraîneurs commencent même les critiques sur une note positive. Les athlètes ont besoin de sentir que vous êtes de leur côté avant de pouvoir vraiment comprendre ce que vous dites. Une étude espagnole a récemment montré que l'estime de soi des athlètes est davantage déterminée par la façon dont ils pensent que leur entraîneur pense qu'ils sont que par la façon dont ils s'évaluent eux-mêmes. Les athlètes veulent aussi sentir qu'ils peuvent continuer à grandir grâce à l'entraîneur.
Les environnements « favorables à l'autonomie », où les athlètes se sentent maîtres de leurs décisions et de leur comportement, s'avèrent plus fructueux que les approches plus « dirigées », où une personne fait simplement ce qu'on lui dit. Une méta-étude canadienne de 2003, par exemple, a révélé que la motivation intrinsèque d'une équipe sportive augmente avec le comportement de soutien à l'autonomie de l'entraîneur :s'il reconnaît le point de vue du joueur, évite un comportement trop contrôlant et laisse la place à ses propres choix et initiative indépendante.