FRFAM.COM >> Science >> Technologie

Le squelette de cheville portable rend la marche plus efficace

Avec cet exosquelette pour la partie inférieure de la jambe, vous pouvez marcher 7 % plus loin pour le même effort.

Notre propre système locomoteur fonctionne extrêmement efficacement grâce à des milliers d'années d'évolution. Cependant, il y a encore place à l'amélioration ici et là. Les chercheurs développent donc des soi-disant exosquelettes ou combinaisons exo pour rendre notre propre musculature encore plus efficace. Pratique par exemple pour les soldats, les sauveteurs ou les aventuriers qui doivent parcourir de grandes distances à pied, souvent avec un lourd sac à dos autour des épaules.

Des chercheurs de la North Carolina State University et de la Carnegie Mellon University (États-Unis) présentent cette semaine dans Nature un exosquelette porté autour du bas de la jambe. Lorsque l'avant-pied touche le sol, un ressort commence à s'étirer puis libère cette énergie stockée pendant la phase de poussée du pied. Le support rend le mouvement de marche de 7 % plus efficace, ce qui signifie que le porteur de ce squelette peut marcher 7 % plus loin ou plus vite qu'avec des chaussures normales avec la même quantité d'énergie provenant des aliments.

Le gain est comparable aux autres squelettes de cheville, mais la grande amélioration avec celui-ci est qu'il fonctionne entièrement sur l'élasticité, donc sans moteur ni batterie. Ainsi, vous n'avez plus besoin de l'emporter avec vous - car cela en soi coûte aussi de l'énergie - et l'exosquelette continue de supporter sans fin sans avoir besoin d'être chargé.

Les exosquelettes portables et aussi les exosuits comme ceux-ci promettent depuis un certain temps de donner aux gens ordinaires des pouvoirs surnaturels. Dans un article de fond publié dans le prochain numéro d'Eos (en magasin fin avril), on fait un état des lieux. Quand verrons-nous des gens marcher dans la rue avec ces exosquelettes ? Nous nous sommes entretenus, entre autres, avec le scientifique sportif gantois Philippe Malcolm, qui a réalisé une percée mondiale en 2013 en étant le premier à fabriquer un exosquelette qui a apporté plus d'avantages que d'obstacles.

Depuis, d'autres chercheurs – dont les chercheurs de cette nouvelle Nature publication – ses données de recherche pour développer de véritables « robots portables ». Philippe Malcolm a lui-même répondu à une demande du prestigieux Wyss Institute de l'Université de Harvard pour rejoindre le groupe de recherche qui développe une exocombinaison motorisée pour les soldats. Pendant ce temps, les collègues de Philippe Malcolm à l'Université de Gand se concentrent sur d'autres groupes cibles, notamment les personnes de plus de soixante-dix ans, qui pourraient marcher plus longtemps grâce à un robot cheville.


[]