Le jeu mondial "Mastermind for microbiologists" a été remporté par un doctorant anversois.
Stocké dans notre ADN est le code qui détermine en grande partie qui nous sommes, à quoi nous ressemblons et comment nous nous comportons. Le code humain est long de trois milliards de "lettres" et contient la recette des acides aminés et des protéines que nos cellules produisent en continu.
Mais les brins d'ADN dans une boîte de Pétri peuvent également être manipulés de manière à ce que les scientifiques puissent y écrire n'importe quel code. Un code qui peut contenir des informations :du texte, des images ou du son, tout comme les bits et les octets d'un morceau de code informatique.
Lors du Sommet économique mondial de Davos il y a trois ans, le biologiste britannique Nick Goldman – pionnier dans le domaine de la bioinformatique – a lancé un défi à ses collègues. Il a distribué des tubes d'ADN dans lesquels il avait "écrit" le même message encore et encore † Des scientifiques du monde entier se sont mis au travail pour déchiffrer le code ADN. À l'époque, le prix principal avait encore une valeur symbolique :après tout, le gagnant recevrait un bitcoin, acheté par Goldman en 2015 pour environ 180 euros.
Trois ans après le début de la compétition, le code a – enfin – été déchiffré. Le doctorant Sander Wuyts (Université d'Anvers) a réussi là où d'autres ont échoué. Lui et quelques amis ont organisé un petit hackathon au cours duquel l'ADN a été lu avec différents séquentiels. La semaine dernière, il y a eu un grand eurêka dans le laboratoire d'Anvers :Wuyts et ses collègues avaient déchiffré le code. Il contenait non seulement des instructions pour obtenir le bitcoin, mais aussi le logo de l'institut de Nick Goldman, ainsi qu'un dessin de James Joyce.
L'équipe d'Anvers a peut-être gagné le match au bon moment. Ou juste un peu trop tard. Le prix du bitcoin est désormais tombé à 8 500 euros, alors que la monnaie virtuelle valait le double il y a quelques semaines.
