Relu et approuvé par l'infirmière Leidy Mora Molina.
Écrit par Luz Marina Carpio Hernández
Dernière mise à jour : 06 décembre, 2022
Un pénis d’une longueur inférieure à ce qui est considéré comme normal est considéré comme un “micropénis”. Ce n’est pas un terme choisi à la légère, ni issu de l’argot populaire, ce terme renvoie à une condition médicale détectée dès la naissance.
Il est vrai que l’appareil génital masculin présente des différences anthropomorphiques en fonction des origines et des caractéristiques des populations, mais dans les cas de microphallosie, les mesures sont dues à des altérations des systèmes nerveux et endocrinien.
La pathologie suscite des inquiétudes, surtout à l’âge adulte, car en plus d’être le canal d’expulsion de l’urine, le pénis représente également l’organe reproducteur masculin. Cette situation peut donc affecter les sphères sociales, psychologiques et sexuelles. Nous vous invitons à approfondir le sujet.
Un micropénis correspond à une anomalie de la taille du phallus, produite par des variations de l’axe testiculaire hypothalamo-hypophysaire. La structure de l’organe est normale, mais sa longueur affiche 2,5 écarts-types en dessous, par rapport à la moyenne de son âge et de son appartenance ethnique.
Parfois, ce problème est confondu avec d’autres problèmes rares, comme les pénis enfouis ou piégés. La différence réside dans les particularités cliniques et les raisons.
Bien que les causes puissent être idiopathiques, le facteur génétique et l’axe hypophysaire ou gonadique jouent un rôle dans la condition, en matière de mutations et de polymorphismes, de déficience des hormones qui contrôlent la croissance du pénis et d’incapacité des testicules à produire de la testostérone.
Le diagnostic se fait lors de l’examen complet des nouveau-nés. À l’âge adulte, si le pénis en érection mesure moins 6,5 centimètres, on parle alors de micropénis.
Les dimensions doivent être comprises comme une mesure moyenne, et non d’une règle. Plus d’une circonstance interfère dans le résultat :
Dans la société, il existe un mythe selon lequel la longueur de l’organe masculin peut être déterminée par la longueur du pied ou de l’index. Or, des recherches scientifiques sont nécessaires pour révéler un lien entre la taille du pénis et d’autres parties du corps.
Dans tous les pays étudiés, la taille moyenne d’un pénis est de 13,58 centimètres. Cette mesure peut alors être considérée comme “normale”.
D’autre part, certaines recherches corrèlent les mesures anthropométriques et péniennes. L’une d’elles indique que la mesure relie la taille, le poids et les indices de masse corporelle et taille-hanche, avec les parties que nous mentionnons ci-dessous :
En théorie, le diagnostic de micropénis n’a pas de traitement. Cependant, une thérapie pour stimuler la croissance peut être indiquée pendant l’enfance.
Tout traitement répond à l’âge du patient et à ses antécédents médicaux, à la gravité du cas, aux attentes d’évolution et à la tolérance aux médicaments ou aux thérapies. En revanche, lorsque le patient est majeur, le panorama s’élargit avec les options suivantes :
Les microphallus n’ont pas de problèmes d’activité reproductive ou de miction. À propos de l’impuissance, les opinions sont partagées. Les altérations géométriques ou structurelles de la grossesse ou de la petite enfance pourraient entraîner une dysfonction érectile primaire.
A ce sujet, une interview publiée dans le journal El Español met en lumière les déclarations d’un andrologue. Ce dernier allègue que des pénis qui mesurent moins de 9 centimètres en érection rencontrent des problèmes à l’heure de la pénétration.
D’autres défendent que les rapports sexuels avec un homme qui a un micropénis sont aussi agréables qu’avec quelqu’un dont la longueur du pénis correspond à la norme. Le dommage se produirait si la personne concentrait toute son attention sur la taille, au lieu de profiter des outils qui favorisent l’orgasme, tels que les jouets érotiques, le sexe oral, l’utilisation des mains et la variation des positions sexuelles.
Il est possible que le diagnostic perturbe l’intimité. Du côté des adolescents, il y a la peur d’aller à la piscine par exemple, en raison du complexe.
Un soutien psychologique est alors essentiel. L’idée est de comprendre que le microphallus est un problème médical, qu’il existe des moyens de le traiter et, surtout, qu’il ne s’agit pas d’une maladie grave.