L’épilation laser peut s’avérer une solution efficace pour se débarrasser de poils gênants. Voici à quoi vous attendre pendant le traitement.
Après des années à endurer la torture de l’épilation maillot à la cire qui m’obligeait à prendre une Advil pour atténuer la douleur durant ce véritable calvaire, j’ai enfin décidé, il y a trois ans, d’essayer l’épilation laser. J’espérais que le traitement serait sans douleur, comme on me l’avait toujours promis. De plus, en été, je passe beaucoup de temps autour de la piscine alors l’idée de n’avoir presque rien à faire après le traitement m’emballait. J’ai donc pris rendez-vous avec Eva Jakab, technicienne en épilation laser au Sancturay Day Spa à Newmarket, en Ontario.
La technicienne m’a fait remarquer que j’étais le type de personne idéal pour l’épilation laser parce que j’ai le teint pâle et les poils foncés. Le laser est programmé pour cibler les parties sombres de la peau comme la racine des poils, c’est pourquoi le traitement est plus efficace quand le contraste entre le teint de la peau et les poils est fort. «Le traitement est donc moins efficace pour les personnes qui ont un teint foncé», explique le dermatologue Frank Weksberg dont la clinique, située à Toronto, offre l’épilation laser. «Le problème vient du fait que le laser n’arrive pas à distinguer la peau des poils». Conséquences: les personnes au teint foncé ressentiront plus de douleur et obtiendront moins de résultats. Toutefois, il existe désormais un traitement au laser pour les personnes au teint légèrement foncé.
Le traitement consiste à détruire la racine des poils, ce qui nécessite plusieurs séances. Une fois la cible atteinte (la racine du poil), la lumière laser est absorbée et se transforme en chaleur. «La chaleur est suffisamment intense pour détruire la racine», affirme le dermatologue. Après quelques séances, le poil ne repousse plus.
Au cours de ma première visite, la technicienne me demande d’enfiler un peignoir de coton et une culotte jetable, puis elle m’invite à m’étendre sur la table utilisée pour le traitement.
Ensuite, elle me remet une paire de lunettes soleil pour protéger mes yeux contre la lumière laser. Elle applique alors un gel (comme celui utilisé lors d’une échographie) sur les lignes de maillot. Le gel facilite le déplacement de l’appareil sur la peau et prévient son échauffement en la gardant plus ou moins froide.
Ensuite, elle fait plusieurs mouvements de va-et-vient avec l’instrument sur une zone précise du maillot. Au fur et à mesure qu’elle travaille, ma peau commence à chauffer (elle m’a recommandé de raser les zones que je voulais faire épiler avant de passer la voir parce que les poils non rasés brûlent au contact de la lumière laser).
Je ne prétendrai pas que le traitement est complètement sans douleur parce qu’on sent un picotement lorsque la lumière passe sur la peau et les zones traitées peuvent devenir assez chaudes. Cependant, pour l’épilation, le laser est un moyen bien plus agréable que la cire. Par contre, si le traitement est effectué par une personne non compétente, il peut en résulter des irritations, des ampoules ou des brûlures (une compresse froide et du Polysporin suffisent pour traiter ces lésions), ou même des cicatrices ou encore un changement de couleur de la peau (des complications qui pourraient être permanentes). J’essaie de me détendre et de la laisser travailler. Le tout dure 15 minutes. Excepté pour de petites rougeurs sur la peau, qui ont disparu au bout d’une heure, les zones traitées n’étaient pas plus sensibles au toucher que d’autres.
Au bout de deux semaines, certains poils avaient repoussé, mais ils étaient épars et fins. Eva Jakab m’a expliqué que la fréquence des séances dépend du taux de croissance des poils et de leurs réponses au traitement. Habituellement, les clients reviennent pour une deuxième séance au bout de six semaines. Les poils qui ont repoussé sont devenus de plus en plus épars parce que ma peau, semble-t-il, est idéale pour ce traitement.
J’en suis devenue mordue: après six séances échelonnées sur un an, je suis débarrassée des poils de maillot, pour toujours! Désormais je peux enfiler mon maillot et me jeter à l’eau sans le moindre souci. C’est super!
Dans la plupart des cas, une visite chez le dermatologue vous en coûtera plus qu’au spa parce que l’expertise d’un médecin spécialiste a un prix. À la clinique de Fred Weksberg, chaque séance de traitement d’épilation laser coûte: 150 $ pour la lèvre supérieure, 175 $ pour le maillot et de 500 $ à 700 $ pour les jambes complètes. Au spa, le coût minimum par séance sera d’environ 35 $ pour la lèvre supérieure, 60 $ pour le maillot et 350 $ pour les jambes complètes.
‘ Choisissez un technicien compétent. L’épilation laser n’est pas réglementée par Santé Canada, alors gare aux charlatans! «Vous pourriez vous retrouver avec des cicatrices et votre peau pourrait changer de couleur à certains endroits si vous avez affaire à une personne qui ne sait pas se servir du laser. Ce sont de puissants appareils», souligne le dermatologue.
‘ Assurez-vous que le traitement est approprié pour votre type de peau. Si elle est très foncée, demandez à la clinique si elle offre le traitement approprié pour de tels cas. Selon Fred Weksberg, il existe maintenant de nouveaux appareils laser conçus pour les personnes à la peau foncée originaires d’Asie du Sud, mais si votre peau est encore plus foncée, l’épilation laser ne sera probablement pas efficace dans votre cas.
‘ Nombre de séances. Le nombre de séances dépend de votre pilosité. Pour le visage, vous devriez attendre de quatre à six semaines avant de prendre un nouveau rendez-vous. Et pour le corps, il est préférable de laisser un intervalle de six à huit semaines (les poils du visage poussent plus vite que ceux du corps).
‘ Évitez toute forme d’épilation entre les séances. La raison? Pour être efficace, la lumière laser doit pouvoir atteindre les racines de poils. L’idéal est de vous raser entre les séances.
‘ Éviter le soleil. Ne vous exposez pas au soleil pendant le traitement, c’est-à-dire pour une période allant de 3 semaines avant le début d’une séance jusqu’à trois semaines après cette dernière. Pour un traitement efficace, il faut éviter le bronzage des zones traitées en utilisant une crème solaire avec un FPS (facteur de protection solaire) de 30 au minimum. «Une peau bronzée atténue le contraste recherché, ce qui empêche le laser d’être efficace», me rappelle Eva Jakab.