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La croissance du tourisme et de l'aviation est inconciliable avec les objectifs climatiques

Seule une limitation du nombre de vols peut limiter suffisamment les émissions du trafic aérien, selon une étude néerlandaise. Une meilleure technologie et des taxes élevées sur les billets et les émissions ne suffisent pas.

La croissance du tourisme et de l aviation est inconciliable avec les objectifs climatiques

Lors du sommet sur le climat à Paris, les chefs de gouvernement ont convenu de limiter le réchauffement climatique à à deux degrés Celsius † La croissance du tourisme, et en particulier l'augmentation du trafic aérien, rend cet objectif plus difficile. Selon l'expert en aviation Paul Peeters (TU Delft), des mesures drastiques sont nécessaires.

Actuellement, le tourisme représente environ 5 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Cette part est en hausse

Si la tendance actuelle se poursuit, nous volerons neuf fois plus en 2100 comme en 2015. La part de l'aviation dans le CO2 les émissions du secteur du tourisme passeront de 50 % en 2005 à 75 % en 2100.

Selon le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), si l'on veut limiter le réchauffement à deux degrés, le CO2 émissions de 40 à 70 % d'ici 2050 par rapport à 2010.

Aujourd'hui, le tourisme représente environ cinq pour cent des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Cette part est en hausse. À l'aide de modèles informatiques, Peeters a étudié ce qu'il faudrait pour réduire les émissions du secteur du tourisme de 70 % d'ici 2050.

Billet

Même une combinaison d'une taxe sur les billets de 200 %, d'une taxe carbone de 1 000 dollars par tonne de CO2 et d'un engagement maximal en faveur d'une meilleure technologie - comme des moteurs plus efficaces - et du biocarburant n'est pas suffisante selon les calculs de Peeters pour limiter les émissions.

Ce dont nous avons besoin, c'est d'une limite du trafic aérien convenue au niveau international , par exemple en limitant le nombre de vols par aéroport. Actuellement, l'OACI (Organisation de l'aviation civile internationale) est responsable de la réduction des émissions de l'aviation. Selon Peeters, nous ne pouvons pas laisser cette tâche à l'OACI car elle représente principalement les intérêts du secteur. Les gouvernements devraient formuler leurs propres politiques et être tenus responsables des émissions des vols internationaux depuis leurs aéroports.


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