Le pouvoir de l'échec

Nous avons peur de l'échec. Cependant, les grands succès naissent toujours d'essais et d'erreurs.

Qui peut échouer, connaît la vraie liberté

Je suis de nouveau étudiante depuis septembre. Afin d'acquérir des connaissances de base, je me suis inscrite à quelques cours d'un baccalauréat en psychologie. Au moment où j'écris ceci, je suis en pleine effervescence. Cela me catapulte vingt ans en arrière. À la différence qu'étudier en travaillant et en ayant une famille est différent que si vous n'avez (presque) rien d'autre en tête.

Pendant mes années d'étudiant, j'étais assez accablé par le stress et la peur de l'échec. Même maintenant, je le sens revenir. Et si je ne réussis pas mes examens ? Et si je fais des erreurs stupides ?

Oui, alors quoi ? Rien. Je n'ai rien à perdre ni à prouver. J'ai déjà deux diplômes et un bon travail. Personne ne m'oblige à suivre cette formation. La seule chose qui me ronge, c'est la peur de perdre la face et d'ébranler mon estime de moi.

Je ne suis pas seule là-dedans. La pression de réussir, d'être parfait, est inhérente à notre époque. C'est ce que dit le psychologue Paul Verhaeghe dans Eos Psyche&Brain (lire entretien, 0,25 euros). Notre société ne tolère pas les perdants. Celui qui échoue est fini.

Nous devons apprendre à abandonner cet adage. Les grands succès naissent toujours d'essais et d'erreurs. Celui qui est autorisé à échouer connaît la vraie liberté. Et cette liberté est nécessaire pour réussir et innover.

Les écoles feraient donc bien d'inciter leurs élèves à prendre des risques. Cela s'applique également aux entreprises et à la société en général. Et pour toi et moi. On n'apprend rien sans échec. La recherche montre que notre cerveau a besoin d'erreurs pour améliorer nos stratégies. Nous sommes des machines autodidactes qui se nourrissent constamment de devinettes et de ratés.

Ainsi l'échec devient une force. Vous pouvez tout lire à ce sujet dans le dernier Eos Psyche&Brain † Mais euh… croisez les doigts pour réussir vos examens ?