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Épilepsie

L’épilepsie se caractérise par des crises récurrentes qui apparaissent soudainement et sans raison.

Ce qu’est l’épilepsie

L’épilepsie se caractérise par des crises récurrentes qui apparaissent soudainement et sans raison. Elles résultent d’une activité électrique excessive et désordonnée du cerveau qui produit un bref changement au niveau de la conscience, du comportement, des émotions, du mouvement et des sensations. Les crises peuvent être déclenchées par l’alcool, le stress, une maladie, le jeûne, les feux clignotants ou l’éclairage stroboscopique, mais elles peuvent aussi survenir sans raison apparente.

Personnes à risque d’épilepsie

Un certain nombre de cas sont d’origine génétique, mais bien d’autres facteurs interviennent. Ainsi, les personnes ayant subi un ACV, qui sont affligées d’une tumeur au cerveau, qui se sont blessées à la tête ou ont eu la méningite peuvent faire une crise. L’alcool et certains médicaments peuvent aussi déclencher les crises. La maladie touche plus souvent les enfants et les personnes âgées. Dans certains cas, les enfants cessent d’avoir des crises en vieillissant.

Symptômes de l’épilepsie

Selon le type d’épilepsie dont on souffre, les symptômes vont d’un engourdissement et de picotements dans des régions restreintes du corps à des contractions et spasmes musculaires généralisés. Cependant, ces symptômes ne sont pas uniques à l’épilepsie; on peut également les observer chez les personnes souffrant d’affections cardiaques, de crises de panique ou de troubles respiratoires. Toute personne faisant des crises apparentées à celles de l’épilepsie devrait donc être référée à un neurologue ou un autre spécialiste de l’épilepsie.

Dans certains cas, les épileptiques peuvent prévoir leurs crises car ils font l’expérience, juste avant, d’une aura qui se manifeste sous forme d’agitation et d’une impression désagréable.

Il y a deux types de crise épileptique: généralisée ou partielle. Dans le premier cas, tout le corps est touché par la crise, qui résulte d’une activité électrique anormale dans une large région du cerveau. La crise généralisée peut prendre plusieurs formes.

  • La crise tonico-clonique (ou grand mal) provoque une perte de conscience et la chute au sol. D’abord, les muscles se contractent et le corps se raidit (phase tonique), ensuite les membres sont pris de convulsions rythmiques (phase clonique) puis la personne devient inconsciente. Elle reprend graduellement conscience, ne se rappelant pas de ce qui s’est produit. Environ 60% des épileptiques font ce type de crise.
  • L’absence (ou petit mal) touche surtout les enfants. Elle se manifeste par une suspension soudaine et brève de l’activité consciente. Elle passe souvent inaperçue, l’enfant donnant l’impression d’être en train de rêvasser. Elle peut s’accompagner d’autres symptômes subtils, par exemple des mâchonnements, des clignements de paupières ou un tremblement des mains.
  • La crise myoclonique produit des contractions musculaires soudaines et brèves, généralisées ou localisées.
  • La crise atonique se caractérise par une brève perte de conscience occasionnant une chute au sol et entraînant possiblement une blessure à la tête ou ailleurs.

 

La crise partielle, ou focale, est causée par une activité anormale circonscrite dans une zone du cerveau. La partie du corps qui sera touchée dépend du point d’attaque de la crise dans le cerveau. Toutefois, ce type de crise peut débuter dans une partie du corps et se répandre ensuite (d’où le nom de «crise à début focal», qu’on lui donne également). La crise partielle peut être simple ou complexe. Dans le premier cas, il n’y a pas de perte de conscience; la personne peut être prise de spasmes musculaires, d’engourdissements ou de picotements pendant quelques minutes, mais elle reste consciente. En revanche, si la crise partielle est complexe, la personne perd contact avec son entourage pendant une ou deux minutes. Elle regarde dans le vide, se déplace sans but et de façon répétitive, produit des sons inintelligibles ou semble confuse. Habituellement, elle ne se souvient pas de sa crise.

Traitement de l’épilepsie

A la longue, les épileptiques apprennent à reconnaître les situations qui déclenchent leurs crises et peuvent, dans une certaine mesure, en diminuer la fréquence en les évitant. Cependant, dans tous les cas, sauf les plus légers, un traitement sera nécessaire.

Médicaments contre l’épilepsie

Le but du traitement médicamenteux est de contrôler les crises en produisant le moins possible d’effets indésirables et en s’en tenant de préférence à un seul médicament. Le choix de ce dernier dépend du type de crise, mais la plupart des patients commencent par le valproate sodique ou la carbamazépine. La lamotrigine et la gabapentine, médicaments plus récents, sont également prescrits. Par contre, compte tenu de ses effets indésirables, la phénytoïne, un médicament plus ancien, est habituellement réservée aux cas les plus difficiles à traiter.

On pourrait également vous prescrire un calmant et un antidépresseur dans le but d’atténuer les symptômes primaires ou de contrer les effets indésirables du traitement. Certaines approches complémentaires, par exemple les techniques de relaxation, le massage, le yoga et l’aromathérapie pourraient aussi être utiles à cet égard.

Interventions pour le traitement de l’épilepsie

C’est en écoutant attentivement la description de la crise, de préférence par quelqu’un qui en a été témoin, que le médecin établit habituellement un diagnostic d’épilepsie. Un EEG (électro-encéphalogramme) de l’activité électrique du cerveau et un gammaencéphalogramme, effectué habituellement par imagerie par résonance magnétique (IRM), le confirmeront et fourniront l’information supplémentaire dont le médecin a besoin.

Un nombre croissant d’épileptiques subissent une intervention chirurgicale. C’est particulièrement le cas de jeunes souffrant de crises partielles simples ayant leur origine dans les lobes temporaux du cortex cérébral et qui ne répondent pas au traitement médicamenteux. Le gammaencéphalogramme par IRM, de même que d’autres examens, permet de localiser avec précision la partie du cerveau qui est atteinte et de pratiquer l’intervention.

Vivre avec l’épilepsie

Entre leurs crises, la plupart des épileptiques peuvent mener une vie normale, travailler ou suivre leurs cours et prendre part à des activités, sportives ou autres.

  • Les médicaments arrêtent les crises chez environ le tiers des épileptiques et en diminuent la fréquence chez un autre tiers. On diminue habituellement les doses de façon progressive et, tôt ou tard, environ les deux tiers des malades peuvent interrompre le traitement sans connaître de rechute. On ne sait pas pourquoi certains arrêtent de faire des crises tandis que d’autres continuent.
  • Les femmes prenant des médicaments contre l’épilepsie doivent consulter un médecin avant de décider de devenir enceintes; ce dernier pourrait devoir changer l’ordonnance afin d’éviter de causer du tort au bébé à venir.
  • Les personnes souffrant d’épilepsie peuvent occuper à peu près tous les types d’emplois, à l’exception de quelques-uns, par exemple ceux qui nécessitent de conduire un véhicule. Par contre, elles éprouvent parfois de la difficulté à contourner les peurs et les préjugés de leurs employeurs potentiels.

 


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