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Bienvenue aux fraudeurs

Des dizaines de revues scientifiques proposaient « Dr. Fraud » – un scientifique fictif et non qualifié – un siège au comité de rédaction.

Bienvenue aux fraudeurs
Les "revues prédatrices" ont pour but principal d'extorquer de l'argent aux scientifiques en échange d'une publication

Les scientifiques ont envoyé des candidatures à 360 revues scientifiques pour des sièges au comité de rédaction au nom d'Anna O. Szust non qualifiée - qui signifie "Anna, une fraudeuse" en polonais. 48 revues acceptées.

Un journal n'est pas comme l'autre. L'objectif principal des soi-disant « revues prédatrices » est d'extorquer de l'argent aux scientifiques en échange d'une publication. Ils n'excellent pas en termes de transparence et de robustesse, et le processus d'examen par les pairs laisse à désirer, voire est inexistant.

Les scientifiques ont envoyé les candidatures à 120 "revues prédatrices" présumées, 120 revues qualitatives en libre accès et 120 revues professionnelles connues comme les meilleures revues en fonction de leur facteur d'impact et de leurs citations. Ils ont fourni à Szust un CV fictif, avec des publications inexistantes, qui montraient clairement qu'elle n'était pas qualifiée pour un siège dans un comité de rédaction.

Bienvenue aux fraudeurs

Le comité de rédaction joue un rôle important pour une revue professionnelle. Il décide si les publications sont acceptées ou rejetées, et par qui elles doivent être révisées. Habituellement, un tel conseil est composé d'experts de la discipline sur laquelle porte le magazine.

Quarante « revues prédatrices » sont immédiatement intervenues, souvent en quelques jours et sans autre enquête sur les qualifications. Huit magazines en libre accès ont également accepté l'offre. Mais rassurant :aucun grand magazine n'a proposé de poste à Szust.

Industrie

Les scientifiques rapportent que le nombre de revues prédatrices augmente. Cela devient une industrie organisée, sapant la fiabilité de la science et donnant une mauvaise réputation aux revues en libre accès.

Par la suite, tous les magazines ont été informés de l'étude. Néanmoins, "Dr. Fraude' toujours dans la rédaction de 11 magazines

Il peut être tentant pour les chercheurs d'accepter l'invitation d'une telle revue sans vérifier sa réputation. Après tout, la pression pour que la recherche soit publiée est grande. Les chercheurs conseillent néanmoins aux scientifiques de faire plus d'efforts pour vérifier la fiabilité des revues professionnelles.

Par la suite, tous les articles qui s'étaient joints ont été informés de la recherche. Néanmoins, "Dr. Fraude' toujours dans la rédaction de 11 magazines.


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