Les scientifiques de Hong Kong affirment que le nouveau coronavirus n'est guère contagieux à l'air libre. Est-ce exact ?
Des chercheurs de l'Université de Hong Kong ont analysé plus de 7 000 "épidémies de 3 cas ou plus" signalées en Chine. De plus, ils ont constaté que presque toutes ces épidémies provenaient de l'intérieur, principalement à domicile ou pendant le transport, comme dans les transports publics. Un seul des foyers semble provenir de l'air libre.
Les chercheurs concluent donc que le partage d'un espace clos augmente le risque d'infection par le nouveau coronavirus.
La publication de Hong Kong est une pré-publication d'un article scientifique et n'a pas encore été vérifiée par d'autres scientifiques (peer review). Avant la publication d'un article dans une revue scientifique, il est d'usage que des pairs évaluent l'article (review) afin de garantir sa qualité. Il est donc clairement indiqué en tête d'article par les chercheurs de Hong Kong que la valeur de la recherche reste à déterminer et qu'il ne s'agit pas de conseils pour la pratique clinique quotidienne.
Une autre mise en garde à cette étude est que les épidémies ont été principalement signalées pendant la période où des mesures strictes étaient en place en Chine, dans le but de limiter la propagation du virus à l'intérieur et à l'extérieur.
La recherche semble donc souligner qu'il existe une différence dans le degré de propagation du coronavirus dans l'air intérieur et extérieur. Ce n'est pas encore la preuve que la contamination à l'air libre se produit à peine, ni une raison pour ignorer les mesures applicables à l'air libre.
De nouvelles recherches suggèrent que les coronavirus sont beaucoup plus susceptibles d'être transmis à l'intérieur qu'à l'extérieur. Cela ne prouve pas qu'il n'y a pratiquement pas d'infections à l'extérieur. Très probablement, le risque d'être infecté lorsque vous croisez quelqu'un sur le trottoir est minime, alors que ce risque est beaucoup plus grand dans un stade de football plein, également en plein air.
