De plus en plus de filles partent en Syrie pour soutenir l'État islamique.
Selon le service néerlandais de renseignement général et de sécurité AIVD, un quart des voyageurs syriens depuis 2014 sont des femmes. Les recruteurs de la milice terroriste attirent désormais aussi les filles en ciblant les espoirs et les désirs qui correspondent à leur profil psychologique. Certaines jeunes femmes cherchent un guerrier fort à leurs côtés, qui restera le seul homme de leur vie.
Selon les estimations de Dounia Bouzar et son équipe, plus des deux tiers des filles présentant ce profil ont vécu un viol qui n'a pas été traité psychologiquement ou juridiquement. Une autre fille raconte à un recruteur via Internet qu'enfant, elle a dû voir son frère de 14 ans se faire écraser par une voiture. Depuis lors, elle est convaincue qu'elle ne vivra pas au-delà de quatorze ans, car elle aurait dû mourir ce jour-là. Les terroristes lui ont promis qu'elle viendrait au paradis en tant que kamikaze et qu'elle y retrouverait son frère.
Une autre jeune femme a annoncé sur sa page Facebook qu'elle souhaitait partir au Burkina Faso en tant qu'infirmière. Sa page a ensuite été inondée de photos d'enfants en Syrie, accompagnées du message selon lequel son aide était bien plus nécessaire là-bas. Peu de temps après, elle a planifié des attaques pour l'EI.
