Fin février, l'ultra-léger Solar Impulse 2 s'élancera pour un tour du monde. L'avion, qui vole entièrement à l'énergie solaire, fera le tour du monde en douze étapes.
Fin février, l'ultra-léger Solar Impulse 2 partira en tournée mondiale. L'avion, qui vole entièrement à l'énergie solaire, fera le tour du monde en douze étapes.
Le Solar Impulse 2 parcourra un total de 35 000 kilomètres, avec onze arrêts intermédiaires. Quiconque n'est pas impressionné par cela devrait se rendre compte que voler sans escale autour du monde à l'énergie solaire n'est tout simplement pas faisable.
L'avion solaire sera piloté par deux pilotes, les Suisses Bertrand Piccard et André Borschberg, qui se relaieront aux commandes. Après tout, il n'y a de place que pour un pilote dans le cockpit. Piccard a beaucoup d'expérience avec ce genre d'aventures. En 1999, lui et Brian Jones sont devenus le premier tour du monde sans escale en montgolfière.
Puissance de la moto
Que la tentative de record réussisse ou non, le Solar Impulse 2 est déjà une prouesse sur le plan technique. Avec une envergure de 72 mètres, l'avion solaire peut rivaliser avec un Boeing 747, tandis que les immenses ailes ne doivent transporter que 2 300 kilogrammes, comparable à une jeep. Cela montre à quel point il est difficile de créer suffisamment de puissance de portance avec quatre moteurs électriques pour maintenir un avion en l'air. En comparaison :les quatre moteurs réunis ont la puissance d'une moto.
Ascendant le jour, descendant la nuit
Les moteurs électriques fonctionnent grâce à l'énergie des 17 248 cellules solaires intégrées dans les ailes du Solar Impelse 2 (une autre bonne raison d'opter pour de grandes ailes). Enfin, l'appareil embarque également 633 kilogrammes de batteries. L'intention est que ceux-ci soient chargés pendant la journée, afin que l'avion puisse également voler de manière totalement autonome la nuit. Afin d'économiser de l'énergie, le vol de nuit sera un long vol plané, durant lequel il y aura une descente continue (très légère), afin de reprendre de l'altitude immédiatement après le lever du soleil.
Cinq jours dans un cockpit
Les parties les plus risquées du vol sont la traversée du Pacifique et de l'océan Atlantique. Lors de la traversée de l'océan Pacifique, le pilote de service passera cinq jours et nuits consécutifs dans le cockpit de l'avion solaire (et il n'y a pas de pression cabine). Le Solar Impulse 2 devrait atteindre des vitesses comprises entre 50 et 100 kilomètres par heure. (ss)