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Le bout du doigt peut détecter la cocaïne

Des chercheurs belges développent un gant qui identifie la cocaïne rapidement et à moindre coût.

Le bout du doigt peut détecter la cocaïne

Des chercheurs belges développent un gant qui identifie la cocaïne rapidement et à moindre coût.

Grâce au gant, un policier ou un douanier n'a qu'à passer le bout de l'index dans la poudre suspecte puis à mettre ce doigt en contact avec le pouce. Un graphique informatique fournit ensuite les informations nécessaires. Ceci est possible grâce à la voltampérométrie, une méthode électro-analytique permettant de déterminer la composition de mélanges de substances via le courant et la tension. Au bout de l'index se trouve un capteur qui sert d'électrode, sur le pouce du gel est enduit comme électrolyte et lorsque les deux entrent en contact, le processus électrochimique est terminé. Le gant est alors relié à une source de tension dont la tension varie. Si l'écran de l'ordinateur montre une augmentation du courant à la tension à laquelle la cocaïne s'oxyde, dans ce cas 0,97 volt, alors les douaniers ont trouvé de la drogue.

Le gant peut également reconnaître les produits de coupe, les substances ajoutées à la cocaïne. Cela aussi peut être lu sur le graphique comme un pic à une tension spécifique. Il s'agit souvent de choses inoffensives comme le sucre, mais la cocaïne est aussi coupée avec des substances plus dangereuses comme les drogues (interdites).

Aujourd'hui, la police et les douanes utilisent un test de couleur dans lequel le composé chimique thiocyanate de cobalt réagit avec la cocaïne. Mais ces tests sont difficiles à interpréter et donnent parfois des faux positifs. Un test de laboratoire coûteux et long doit ensuite être suivi pour confirmation. Le gant, en revanche, coûterait moins d'un dollar et nécessiterait également une plus petite quantité de poudre. Des résultats sont déjà possibles avec 34 nanogrammes sur le capteur. Les douaniers ne devraient pas se réjouir trop tôt :l'idée doit encore faire l'objet de recherches et de développements supplémentaires.

Nick Sleegers du groupe de recherche AXES de l'Université d'Anvers a rédigé l'année dernière une thèse de maîtrise sur la technologie. L'université a collaboré avec le NICC belge (Institut national de criminalistique et de criminologie) et le Département de nano-ingénierie de l'Université de Californie. Début janvier, un article a été publié dans la revue Chemical Science † (tn)


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