Des chercheurs australiens et néerlandais ont conçu un plan pour une puce qui permet des calculs quantiques.
La puce est constituée des mêmes matériaux que les puces que les grands fabricants tels que Qualcomm produisent déjà aujourd'hui. Cela nous rapproche soudainement beaucoup plus de la construction du tout premier ordinateur quantique.
Les ordinateurs quantiques ne basent pas leurs calculs sur des bits, mais sur ce qu'on appelle des qubits. Vous pouvez les utiliser pour résoudre des problèmes en quelques jours, voire quelques heures, qui prennent des millions d'années aux meilleurs supercalculateurs d'aujourd'hui. Vous devez avoir une puce capable de contrôler simultanément des millions de ces bits quantiques.
Pour le moment, les constructeurs de puces ne sont pas en mesure d'accueillir des qubits en si grand nombre sur leur architecture. En conséquence, l'infrastructure dont vous avez besoin pour construire un ordinateur quantique reste trop importante et trop chère.
Les chercheurs pensent avoir trouvé un moyen d'obtenir des qubits en grand nombre sur une petite puce. Ils utilisent les mêmes transistors que ceux des ordinateurs "normaux". Il y a deux ans, ils ont déjà démontré comment convertir ces transistors en qubits. Maintenant, ils ont écrit un protocole avec lequel ils peuvent contrôler les interactions et les calculs entre les qubits.
La moindre erreur dans ces calculs peut conduire à un résultat incorrect. Pour éviter cela, les chercheurs ont conçu un code de sécurité qui nécessite qu'une seule miette d'informations soit stockée par plusieurs qubits (et pas un seul).
La conception est la première à intégrer des qubits et l'électronique pour les contrôler sur une puce. C'est soudainement la première conception que les constructeurs de puces peuvent développer avec les matériaux disponibles. Avec cela, les chercheurs font une première tentative réaliste à la base d'un ordinateur quantique.
Les chercheurs, qui travaillent à l'Université de New South Wales en Australie, recevront une subvention de 54 millions d'euros pour développer la puce. Ils visent à avoir un prototype de circuit en silicium prêt d'ici 2022.
