Les capteurs implantables ne durent généralement pas longtemps. Notre corps les considère comme étrangers et le système immunitaire les lui envoie. Des chercheurs américains disent avoir trouvé quelque chose.
Des capteurs implantables peuvent surveiller notre santé en continu et en temps réel. Ils sont donc considérés depuis longtemps comme l'avenir de la médecine personnalisée. Malheureusement, leur date de péremption est limitée :quelques semaines à quelques mois seulement. C'est parce que notre corps voit les capteurs comme un danger et attaque.
Des chercheurs américains ont donc mis au point des capteurs capables de tromper le système immunitaire. Les capteurs sont petits, plus petits qu'un grain de riz et entourés d'une coque en hydrogel. Cette gaine est constituée du même matériau que le polymère des lentilles de contact souples. De plus, il n'y a pas de surfaces planes sur le capteur, car le corps les rejette plus tôt. Les nouveaux capteurs ne sont pas attaqués par le système immunitaire. Ils continuent donc à fonctionner, quatre ans après avoir été implantés chez des sujets de test.
Le capteur « lit » la quantité d'une certaine substance présente dans le corps. Par exemple, il envoie les niveaux d'oxygène, de dioxyde de carbone, de glucose ou de lactate directement au téléphone portable ou à l'ordinateur. Mais les athlètes et le personnel militaire bénéficient également de la technologie. Les capteurs fournissent des informations non seulement pour adapter les médicaments, mais également pour des programmes de formation sur mesure.
Aux États-Unis, l'approbation de la nouvelle technologie est toujours attendue. Le capteur est déjà autorisé à être commercialisé en Europe. Le premier capteur à arriver sur le marché mesurera les niveaux d'oxygène dans les membres où il y a un risque d'amputation. Lorsque la quantité d'oxygène commence à diminuer, une sonnette d'alarme peut être déclenchée.