Les scientifiques essaient d'imiter ce que la nature est capable de faire depuis des millions d'années :fabriquer du carburant neutre en carbone avec la lumière du soleil et l'eau.
Les plantes et (certaines) bactéries convertissent la lumière du soleil en nutriments depuis des centaines de millions d'années, en utilisant de l'eau et du CO2. consomment et créent de l'oxygène (comme sous-produit). Pour ces organismes, l'efficacité avec laquelle la photosynthèse se déroule est suffisamment élevée. Mais pour les humains, qui veulent s'en servir pour développer des carburants neutres en carbone, le processus est beaucoup trop lent. Cependant, le processus de photosynthèse naturelle peut en théorie être intensifié - le taux de conversion énergétique des plantes et des arbres n'est que d'environ 1 à 2 %.
L'eau peut être divisée en oxygène et en hydrogène par électrolyse. Ce dernier peut alors être utilisé comme carburant neutre en carbone (gaz vert), ne laissant que de la vapeur d'eau après combustion. Le problème est que l'électrolyse est un processus intrinsèquement lent et à petite échelle. Pour accélérer la réaction de clivage, des catalyseurs coûteux et souvent toxiques sont nécessaires.
Un groupe de scientifiques britanniques essaie maintenant de forcer une percée avec une combinaison d'éléments naturels et artificiels. Au lieu de catalyseurs chimiques, ils utilisent des enzymes biologiques, qui stimulent les réactions chimiques dans les cellules. L'une de ces enzymes est l'hydrogénase, une enzyme dormante qu'ils ont réussi à réactiver dans les algues et qui convertit les protons en atomes d'hydrogène.
Les premiers résultats de la nouvelle approche semblent déjà prometteurs, même si la voie vers une photosynthèse efficace - et économiquement rentable - réalisée par l'homme semble encore loin.