Ces 24 graphiques montrent l'énorme impact de l'activité humaine sur notre planète. Les choses vont très vite depuis 1950.
Aucune force de la nature ne change la terre aussi radicalement que notre activité. Cela ressort d'un aperçu de 24 indicateurs dans la revue Anthropocene Review † De l'utilisation de l'énergie et de l'eau au tourisme et à la production de papier. Et de la déforestation et de la pêche à l'acidification des océans et à la concentration d'ozone. A partir de 1950 tout va vite.
Douze des 24 indicateurs reflètent les activités humaines, les douze autres représentent les changements de la terre. Les scientifiques commencent à mesurer ce qu'ils appellent "la grande accélération" en 1750, vers le début de la révolution industrielle. Mais les plus grands changements n'interviennent qu'à partir de 1950.
Les 24 indicateurs (cliquez sur l'image pour l'agrandir)
Selon les chercheurs, l'étude précise que nous sommes bel et bien dans une nouvelle ère, non plus dans l'Holocène mais dans l'Anthropocène. Ce nom a été proposé par le lauréat néerlandais du prix Nobel Paul Crutzen en 2000 mais n'a toujours pas été officiellement reconnu par la Commission internationale de stratigraphie. On ne sait pas exactement quand l'Anthropocène a commencé. Certains scientifiques proposent l'origine de l'agriculture il y a environ 10 000 ans comme point de départ, d'autres le début de la révolution industrielle.
Sur la base de cette étude, les chercheurs avancent jusqu'en 1950. Ce n'est qu'à partir de ce moment que les changements sur notre planète transcendent clairement la variabilité naturelle.
Sur les douze activités humaines, seule la construction de grands barrages semble reculer. La quantité d'ozone dans la stratosphère n'augmente plus non plus, grâce à une politique efficace. Le plafonnement de la pêche, en revanche, n'est pas le signe d'une bonne gestion mais d'une surpêche. (ddc)
