Se pourrait-il qu’une de vos amies ou un membre de votre famille souffre de violence conjugale ? Voici les signes que vous devriez surveiller et quelques conseils qui vous permettront, au besoin, d’aider la personne qui en est victime.
Selon l’UNIFEM, le Fonds des Nations Unies pour la femme, au niveau mondial et dans toutes les couches de la société, une femme sur trois est victime de mauvais traitements physiques ou mentaux à un moment ou l’autre de son existence. De crainte d’aggraver leur situation, les femmes aux prises avec la violence conjugale hésitent à demander de l’aide même à leurs proches. Cependant, les résultats d’études récentes indiquent que 67% des Canadiennes préféreraient, si elles étaient victimes de violence de la part de leur conjoint, se confier à une amie plutôt qu’à un membre de leur famille ou aux policiers. Voici donc quelques indices qui vous aideront à déceler la violence conjugale et des conseils qui vous permettront d’aider la personne qui en est victime.
Les signes suivants pourraient indiquer que votre amie est victime de violence conjugale:
- Depuis un certain temps, elle est plus silencieuse et semble se replier sur elle-même
- Elle met fin soudainement aux conversations, téléphoniques ou de vive voix, lorsque son conjoint se montre
- Lorsque son conjoint est autour, vous avez le sentiment de ne pas être la bienvenue
- Vous avez remarqué qu’elle avait des bleus ou des coupures
- Elle vous a confié que son partenaire était possessif ou jaloux
- Elle participe moins qu’auparavant aux rencontres sociales, vous fréquentant moins de même que vos amis communs
Comment venir en aide à une amie victime de violence conjugale
- Si vous êtes inquiète à propos d’une amie, vous pouvez lui poser quelques questions qui montrent que vous vous souciez d’elle, par exemple : «Tu ne semble pas très heureuse. Est-ce que tout va bien à la maison?» Vous lui donnez ainsi la possibilité de s’ouvrir et de se confier à vous.
- Faites preuve de patience. Écoutez-la et évitez de la juger. C’est à elle de prendre ses décisions, quand elle sera prête à le faire.
- Évitez de critiquer ouvertement son conjoint. Elle pourrait avoir honte d’elle-même et, en conséquence, cesser de se confier à vous.
- Il se peut que vous perdiez contact avec elle pendant un certain temps. Vous pourriez en éprouver de la colère ou de la frustration, mais faites preuve de patience.
- Vous devez lui dire qu’elle n’est pas à blâmer pour la violence de son conjoint et lui rappeler qu’il est le seul responsable de son comportement. En vous montrant honnête avec elle, vous l’aiderez à prendre conscience que sa relation est malsaine.
- Rappelez-lui également que la violence conjugale constitue un délit et que, en cas de non respect de la loi, les policiers ont le devoir de faire enquête.
- Encouragez-la à demander immédiatement, sous le sceau de la confidentialité, l’aide des policiers, d’une ligne d’écoute téléphonique ou d’un refuge pour femmes violentées.
- Si elle sait qu’elle a le soutien indéfectible des membres de sa famille ou de ses amis, il sera plus facile pour elle d’effectuer un nouveau départ dans l’existence.
- Chose importante, ne l’abandonnez pas. Vous pourriez être son seul soutien.
- Si votre amie court un véritable danger, vous n’aurez pas d’autre choix que de faire immédiatement appel aux policiers.
Pour en savoir plus sur la violence conjugale, allez sur le site du gouvernement du Québec
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