Ses vêtements qui sentent le tabac, peut-être même ses dents et ses doigts jaunis sont on ne peu plus désagréables, mais les effets du tabagisme sur sa santé sont bien pires. Voici comment l’aider à cesser de fumer pour de bon.
Pour chacune des années qu’une personne de plus de 40 ans fume, ce sont trois mois qu’elle retranche à son existence. De plus, il est prouvé que la fumée secondaire peut vous être dommageable ainsi qu’aux membres de votre famille.
Au Canada, environ 20% des hommes fument. La hausse du prix du tabac, la désapprobation sociale et la réglementation antitabac, tout cela en a poussé plusieurs à cesser de fumer. «Il ne reste que les fumeurs invétérés», de dire le docteur Gaston Ostiguy, directeur de la Clinique de désaccoutumance au tabac du Centre universitaire de santé clinique de McGill à Montréal. Si vous connaissez une personne qui, à de nombreuses reprises, a essayé en vain d’arrêter de fumer, elle pourrait avoir besoin d’aide. À noter que ceci s’adresse également aux 16% de femmes qui fument toujours.
Les chances de réussir augmentent quand on utilise un produit de remplacement de la nicotine, par exemple le timbre ou la gomme à mâcher. On peut aussi prendre des médicaments d’ordonnance: le Champix cible les récepteurs de nicotine du cerveau tandis que le Zyban, un antidépresseur, diminue le besoin irrépressible de nicotine. Comme ils peuvent tous deux présenter des effets indésirables, il est préférable de se faire suivre par un médecin.
Que pouvez-vous faire d’autre pour l’aider? Vous pourriez partager avec lui l’information présentée ici, ce qui l’encouragera peut-être à écraser.
Lors d’une étude publiée en 2008 et au cours de laquelle des chercheurs finnois ont suivi 1658 hommes pendant plus de 25 ans, ils ont observé que ceux qui n’avaient jamais fumé vivaient 10 ans de plus que les gros fumeurs et rapportaient avoir une meilleure vie sociale et se porter mieux physiquement. «À défaut de pouvoir arrêter, une diminution de la consommation aura des effets positifs », écrivaient également les chercheurs, qui ont observé que la qualité de vie de ceux qui fumaient moins était meilleure que celle des gros fumeurs.
Vivre avec un fumeur présente plus d’inconvénients que la simple mauvaise odeur du tabac qui colle à tout. Selon les résultats d’une étude publiée en 2008 et menée à Harvard auprès de 16 225 adultes âgés de plus de 50 ans qu’on a suivis durant 9 ans, avoir pour conjoint un fumeur augmente de 42% le risque de faire un ACV. Chez les ex-fumeurs dont le conjoint fumait toujours, le risque était de 72% plus élevé. «Cela confirme le fait qu’une diminution de la consommation de tabac entraîne une diminution du risque chez les conjoints des fumeurs», explique Maria Glymour, professeure ajointe à l’École de santé publique de Harvard.
Nous savons que la fumée secondaire augmente le risque de souffrir de maladies cardiovasculaires et de cancer. Mais le cerveau est également en péril. Lors d’une étude menée en 2009, on a mesuré l’exposition à la fumée secondaire chez 4809 adultes de plus de 50 ans et observé que ceux qui étaient exposés aux taux les plus élevés couraient 44% plus de risque de souffrir de troubles cognitifs que ceux qui n’y étaient pas exposés. Par conséquent, pour stimuler votre esprit, ne vous contentez pas de faire des mots croisés: aidez-le à écraser.