Voici les 10 principales différences entre les allergies et intolérances alimentaires.
L’incidence des allergies alimentaires chez les enfants a bondi de 50 % depuis 1997, et les preuves scientifiques recueillies suggèrent que le fait de retarder le premier contact avec un allergène aggrave le risque. Une étude a comparé l’incidence des allergies alimentaires chez les petits juifs israéliens – auxquels on avait fait manger des produits aux arachides avant qu’ils aient un an – à celle chez les petits juifs britanniques dont les parents s’étaient fait dire d’attendre.
Les deux groupes avaient un bagage génétique similaire, mais il y avait 10 fois moins d’allergiques chez les premiers que chez les seconds. L’Académie américaine estime à présent qu’il n’y a pas de raison de ne pas faire manger d’allergènes potentiels à un très jeune enfant. La Société canadienne de pédiatrie lui a emboîté le pas en 2013. Les deux associations croient qu’il ne sert à rien d’éviter ces aliments pendant la grossesse ou l’allaitement. En fait, le système immunitaire en développement des petits peut avoir besoin d’y être exposé tôt et régulièrement pour s’y habituer.
Pour les Canadiens qui souffrent déjà d’une allergie alimentaire, soit 7 % de la population, il n’y a pas de remède. La plupart des enfants surmontent les allergies au lait, aux œufs, au soja et au blé, mais celles provoquées par les arachides, les noix, le poisson et les coquillages peuvent durer toute la vie. Le mieux consiste à s’abstenir d’en consommer. En cas d’ingestion accidentelle, on doit s’injecter de l’épinéphrine par EpiPen.
Un traitement expérimental donne toutefois de l’espoir. Il s’agit de désensibiliser les enfants en leur administrant des doses infimes de l’aliment auquel ils sont gravement allergiques. On accroît la dose d’allergène graduellement jusqu’à ce que le patient puisse supporter, disons, deux arachides ou un demi-œuf. (N’essayez pas ce traitement à la maison.) Si ce traitement dépasse le stade des essais, il rendra la vie plus facile aux parents des enfants très allergiques. Le but est de donner au système immunitaire une tolérance suffisante pour qu’une exposition accidentelle à l’allergène ne soit plus une menace de mort.