Une espèce de mouche américaine se réchauffe en hiver grâce à un type de graisse unique à faible teneur en calories.
Une espèce de mouche américaine se garde au chaud en hiver grâce à un type unique de graisse hypocalorique.
Les insectes hibernent également. Les larves de l'Eurosta solidaginis, une mouche nord-américaine qui vit sur la verge d'or, fabriquent en hiver un tissu qui les protège du froid glacial. Des chercheurs de l'Université canadienne de la Colombie-Britannique ont examiné de plus près ces graisses ou lipides de la perceuse et ont découvert que l'une de ces graisses est d'une espèce inconnue :le triacylglycérol acétylé. Le point de fusion de ce composé gras est bien inférieur à celui des autres lipides, ce qui le rend très isolant. Les résultats de l'étude ont été publiés dans la revue The Journal of Experimental Biology .
Le triacylglycérol acétylé a une densité énergétique inférieure à celle des autres graisses de triacylglycérol, que l'on trouve chez la plupart des animaux. Il contient donc moins de calories que les autres graisses. Les chercheurs voient donc déjà loin dans l'avenir :ils espèrent pouvoir utiliser à long terme les matières grasses de l'alimentation, afin de lutter contre l'obésité. Dans un premier temps, les scientifiques tentent de savoir comment la mouche parvient à transformer ses acides gras ordinaires en lipides acétylés. Au début, ils pensaient que la verge d'or, la plante à laquelle la mouche s'accroche, en était responsable, mais il s'avère que ce n'est pas le cas. Apparemment, la mouche elle-même s'occupe de cette conversion spéciale. (adw)