Trois millimètres cubes de technologie sous notre peau surveillent notre santé.
Notre corps est une usine chimique dans laquelle des milliers de substances sont fabriquées et transportées par notre sang. Certaines de ces substances, telles que les métabolites et les protéines, peuvent fournir des informations sur notre santé. Cela a donné l'idée à des chercheurs de l'Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne de fabriquer un minuscule appareil implanté juste sous la peau pour mesurer la concentration de ces métabolites dans notre sang.
Le laboratoire sous-cutané contient cinq capteurs qui recherchent une substance spécifique telle que le glucose ou le lactate. Ils sont alimentés en énergie par une batterie extérieure au corps. Via une connexion Bluetooth, les résultats des capteurs sont transmis sans fil du petit appareil de trois millimètres cubes à un smartphone ou une tablette. De là, ils sont envoyés chez le médecin.
Le prototype de l'appareil a déjà été testé en laboratoire pour cinq substances, mais selon les chercheurs, il peut détecter à peu près n'importe quoi. Par exemple, il peut être utilisé chez les patients cancéreux qui doivent recevoir une chimiothérapie. À l'heure actuelle, les oncologues prélèvent régulièrement du sang pour voir comment les patients réagissent à une dose particulière de traitement. Le dispositif permet un suivi direct et continu de la réponse du patient, ce qui facilite grandement la recherche d'une dose optimale. Chez les patients atteints de maladies chroniques, l'appareil peut envoyer un signal d'alarme au médecin avant l'apparition des premiers symptômes, ce qui permet d'administrer encore plus rapidement les médicaments. (ev)