Des chercheurs américains ont mis au point une bande pliable qui extrait l'électricité du mouvement des organes.
Des chercheurs américains ont mis au point une bande pliable qui extrait l'électricité du mouvement des organes. Les scientifiques ont effectué le test sur des vaches, des porcs et des moutons et ont extrait suffisamment d'énergie pour entraîner un stimulateur cardiaque ou un autre implant.
Notre corps - ou plutôt notre corps interne - est en mouvement jour et nuit. Cela a donné aux chercheurs l'idée de «récolter» les mouvements de haut en bas des poumons, du diaphragme et du cœur. Ils ont profité de l'effet piézoélectrique. De plus, une grille de cristaux génère un courant électrique lorsqu'elle est pliée ou pressée. Ils ont fabriqué une bande de silicone transparente contenant le matériau piézoélectrique. La bande est flexible et peut être attachée à un organe en mouvement.
Les bandelettes ont été connectées à une batterie rechargeable et implantées sur le cœur, les poumons et le diaphragme de vaches, de porcs et de moutons. C'était la première fois qu'un tel système était testé sur des animaux dont les organes sont comparables à ceux de l'homme. La partie délicate de cette expérience a été de trouver un endroit sur les organes où la bande n'interfère pas avec le mouvement, ce qui pourrait être dangereux. Les cavités cardiaques, entre autres, se sont avérées être un tel endroit.
Le groupe de recherche de l'Université de l'Illinois n'est pas le premier à développer des dispositifs qui convertissent l'énergie corporelle en courant électrique. Mais leur système est très efficace, disent les chercheurs, générant jusqu'à 8 volts, ce qui est suffisant pour alimenter un stimulateur cardiaque typique. Lorsque plus de puissance est nécessaire, les bandes ultra-fines peuvent être empilées.
Avant d'équiper les porteurs de stimulateurs cardiaques de tels "écrous dynamo", les chercheurs veulent savoir ce qui se passe si les bandelettes collent aux organes des animaux de laboratoire pendant des années. Dans cette expérience, ils n'ont pas du tout été repoussés et ont continué à tourner de manière stable pendant 20 millions de mouvements de "flexion et d'étirement".
La recherche est présentée cette semaine dans PNAS † (rvb)