L'évolution humaine guidée par l'alimentation. Il existe plusieurs explications à la raison pour laquelle les premiers hominidés marchaient debout et développaient des techniques plus sophistiquées, mais la recherche de nourriture est la norme. Le primatologue anglo-américain Richard Wrangham est allé le plus loin. Il émet l'hypothèse que la préparation des aliments - c'est-à-dire la cuisson - et le contrôle du feu sont typiques de notre espèce. Les nutriments ont été absorbés plus efficacement, libérant de l'énergie qui est allée à des cerveaux de plus en plus gros. C'est ainsi que notre prédécesseur Homo erectus est apparu il y a environ 2 millions d'années †
Dans le nouveau Eos Lisez à propos d'un autre besoin qui nous distingue du reste du règne animal :celui d'avoir beaucoup d'eau pour étancher la soif. Les corps de nos ancêtres ont développé un système de refroidissement efficace sur la savane africaine sèche qui leur a permis de chasser plus activement. Contrairement à l'élimination efficace de la transpiration, il y a le danger de déshydratation et la forte dépendance aux sources d'eau. Comme la nourriture, le besoin constant d'eau douce a déterminé l'histoire de notre espèce.
'L'obésité est une réponse normale à un environnement anormal'
Dans une société caractérisée par l'abondance, les mécanismes anciens perdent leur fonction. Ce corps autrefois efficace devient un fardeau. La crise du corona avec ses confinements successifs remet sur le devant de la scène une épidémie sous-estimée et oubliée. Début juin, la pédiatre Inge Giest a tiré la sonnette d'alarme. Le poids des tout-petits flamands augmente de façon alarmante. Elle fait explicitement référence à un mauvais mode de vie, avec une alimentation malsaine, trop de temps d'écran et trop peu d'exercice. Être en surpoids à un jeune âge n'est pas anodin. Il augmente le risque de surpoids et d'obésité plus tard dans la vie.
"L'obésité est une réaction normale à un environnement anormal", explique l'endocrinologue Liesbeth van Rossum. Dans un environnement qui regorge de produits malsains – dans les supermarchés mais aussi près des écoles et dans les entreprises – maintenir une alimentation saine est un défi. Une politique qui mise sur la prévention doit oser prendre des mesures impopulaires, comme une taxe sur les aliments malsains ou un arrêt des fast-foods dans un quartier ou une ville. De nombreuses écoles ont interdit les distributeurs automatiques de boissons gazeuses, mais il reste encore des progrès à faire, notamment dans l'enseignement secondaire. Tant aux Pays-Bas qu'en Belgique, des appels sont lancés pour aller bien au-delà des simples conseils nutritionnels.
L'avenir montrera si la pandémie actuelle déclenche un changement de paradigme sociétal dans des thèmes mondiaux tels que le climat, la santé publique et la mobilité. N'hésitez pas à ajouter de la nourriture également. Dans tous les cas, la crise corona a montré que les gouvernements peuvent adopter une politique audacieuse pour protéger la santé de leurs citoyens. Il est temps qu'ils fassent de même pour cette autre épidémie.