Des squelettes mis au jour montrent que les Huns coexistaient parfois pacifiquement avec les habitants des provinces extérieures de l'Empire romain.
Il est toujours facile de rejeter la responsabilité de ses propres erreurs sur quelqu'un d'autre. C'est maintenant, et c'était le cas. Par exemple, nous lisons encore dans nos manuels scolaires que la chute de l'Empire romain était le résultat direct des invasions de barbares cruels et pilleurs d'Asie - avec la tribu la plus meurtrière, les Huns, dans un rôle de premier plan.
L'afflux d'étrangers n'était pas la seule explication de la disparition de la Rome antique
Les invasions de ces peuples des steppes dans la première moitié du Ve siècle étaient-elles vraiment aussi problématiques pour les Romains que le suggère la littérature historique ? Non, selon les recherches d'archéologues britanniques. Ils ont découvert que dans les provinces frontalières orientales, les agriculteurs et les Huns arrivés n'étaient pas toujours en guerre les uns avec les autres. En fait, certains Romains ont même adopté le mode de vie nomade, et certains Huns ont vécu une existence paisible en tant qu'agriculteurs.
Les archéologues ont fouillé des ossements de personnes du 4ème siècle en Hongrie, qui appartenaient à la province de Pannonie à l'époque romaine. L'analyse des dents a révélé une alimentation variée, avec à la fois de la viande (typique des Huns nomades) et des légumes (typique des paysans romains). De plus, de nombreuses personnes semblaient avoir modifié leur régime alimentaire au cours de leur vie. Les chercheurs ont également constaté que près de la moitié des personnes venaient d'autres régions (c'est-à-dire des Huns), alors qu'elles n'étaient pas enterrées séparément.
Cela ne veut pas dire, bien sûr, que tous les Huns étaient des mauviettes, et que la pression sur les frontières extérieures n'a pas joué de tours à l'Empire romain. Mais il devrait être clair que l'afflux d'étrangers n'est pas la seule explication de la disparition de la Rome antique.
