FRFAM.COM >> Science >> Technologie

La course à la fusion nucléaire accueille un nouveau participant

La fusion nucléaire est une source d'énergie à la fois propre et inépuisable. Mais il existe des obstacles majeurs entre la théorie et la mise en œuvre pratique. Une spin-off américaine pense désormais pouvoir contourner cela.

La course à la fusion nucléaire accueille un nouveau participant

Le gros problème avec la fusion nucléaire est que le plasma, qui est chaud à des dizaines de millions de degrés, doit être enfermé pendant longtemps dans un réacteur – généralement un tokamak, qui se caractérise par sa forme en forme de beignet. Cela nécessite des aimants très puissants, idéalement supraconducteurs pour que la consommation électrique reste dans des limites.

Commonwealth Fusion Systems, une spin-off du Massachusetts Institute of Technology (MIT) de Boston, pense maintenant avoir trouvé un moyen de produire de tels aimants supraconducteurs rapidement et à relativement peu de frais. L'entreprise s'appuie sur une technologie (développée au MIT) autour de bobines constituées d'un alliage d'oxyde d'yttrium-baryum-cuivre. Les ingénieurs de l'entreprise sont fiers de pouvoir fabriquer des aimants quatre fois plus puissants que les plus puissants du marché actuel.

La spin-off veut utiliser les aimants dans sa propre conception de réacteur qui devrait produire 100 mégawatts de chaleur de fusion d'ici quinze ans.

Commonwealth Fusion Systems rejoint un nombre croissant de participants dans ce qui commence à ressembler presque à une course à la fusion nucléaire commerciale. En Amérique du Nord, plusieurs startups, souvent soutenues par de riches investisseurs privés, construisent déjà un petit réacteur à fusion. En attendant, la construction se poursuit en France sur ITER, l'immense centrale expérimentale à fusion qui devrait produire le premier plasma en 2025.


[]