Environ un tiers du territoire européen abrite au moins une grande espèce prédatrice.
Les ours bruns se trouvent dans 22 pays européens et sont les plus abondants avec environ 17 000 individus dans 10 populations. En deuxième position se trouve le loup, avec plus de 12 000 animaux dans 28 pays et 10 populations. Vous pouvez rencontrer un lynx dans 23 pays. Environ 9 000 d'entre eux vivent en Europe, répartis sur 11 populations. Le carcajou ne se trouve que dans 2 populations en Fennoscandinavie, une région qui comprend des parties de la Russie en plus de la Finlande, de la Norvège et de la Suède.
La plupart des populations de ces grands prédateurs restent stables ou s'améliorent. Cela rend les scientifiques optimistes quant à l'avenir des animaux. Les résultats montrent que les humains et les prédateurs peuvent vivre ensemble. Les chercheurs attribuent cela à une politique qui protège à la fois les animaux eux-mêmes et leur habitat, le soutien du grand public et des mesures visant à faciliter la coexistence, comme protéger ou garder correctement le bétail.
Si cela ne tenait qu'au loup...
Outre la Fennoscandinavie, les États baltes et le sud-est de l'Europe, notamment les Balkans et les Carpates, sont des points chauds pour les grands prédateurs. Au moins une espèce de grand prédateur est présente dans presque tous les pays européens, à l'exception du Danemark, du Luxembourg, des Pays-Bas et de la Belgique.
Selon Koen Van Den Berge de l'Institut de recherche sur la nature et la forêt (RIOB), cela ne doit pas rester le cas. « Si cela ne dépendait que du loup, il pourrait s'installer aux Pays-Bas et en Belgique sans aucun problème. Nous comprenons mal les exigences en matière d'habitat des grandes espèces de prédateurs. Les chats sauvages, les martres des pins, les lynx et les loups ne préfèrent pas nécessairement les zones « inhospitalières » où peu de gens viennent. Mais nous ne les avons tout simplement pas éradiqués là-bas."
Selon Van Den Berge, les animaux s'adaptent rapidement. "La différence entre le jour et la nuit est cruciale :une zone qui ne convient pas comme habitat pendant la journée peut le devenir la nuit."
« Au moins, les loups trouveraient assez de nourriture dans les Ardennes. Non seulement des cerfs, des chevreuils et des sangliers, mais aussi des moutons et d'autres animaux de compagnie. Cela conduira inévitablement à des conflits.» Plus tôt cette année, des chercheurs de l'Université de Wageningen aux Pays-Bas ont élaboré un «Wolven Plan» pour préparer le pays au retour du loup. "Il me semble inévitable que le loup soit également à l'ordre du jour ici, y compris dans la région de Voer et Noorderkempen, dans un avenir (proche)." (ddc)
