La fumée des fours à bois et des barbecues est une cause importante, mais sous-estimée, de la pollution de l'air.
Malgré sa politique de pointe en matière de biocarburants, la plus grande ville du Brésil est confrontée à une pollution atmosphérique persistante. La fumée des fours à bois et des barbecues est une cause importante, mais peu évidente.
Les biocarburants tels que le biodiesel (à base de soja), le bioéthanol (à base de canne à sucre) sont plus populaires dans la métropole de São Paulo que l'essence et le diesel ordinaires. C'est le résultat de la vaste politique de la ville, qui permet non seulement à ses propres transports publics de fonctionner avec des carburants verts, mais oblige également les plus de dix millions d'habitants à faire le plein de "bio" autant que possible.
Cependant, la pollution de l'air à São Paulo reste un problème sérieux. Par exemple, la situation est pire qu'à Londres ou à New Delhi. Bien sûr, la cause principale reste le grand nombre de voitures qui traversent la ville chaque jour. Mais une étude internationale met désormais en lumière une autre cause moins évidente :les pizzerias et les restaurants de steak. Après tout, ils brûlent d'énormes quantités de bois et de charbon de bois, pompant des quantités importantes de suie et de particules dans l'air de la mégalopole brésilienne.
Bien que la feijoada (un ragoût de haricots et de viande) soit considérée comme le plat national du Brésil, les habitants de São Paulo sont également friands de pizza. La ville abrite plus de 8 000 pizzerias, qui produisent ensemble plus d'un million de pizzas chaque jour. Ils sont généralement préparés dans des fours à bois. De plus, les Brésiliens sont également friands de viandes grillées, qui utilisent souvent des barbecues au charbon de bois. Les chercheurs à l'origine de l'étude ont calculé qu'un équivalent de 7,5 hectares de forêt (d'eucalyptus) est brûlé chaque mois à São Paulo. Cela annulerait complètement les émissions réduites grâce à la politique des biocarburants. (chut)
