Les stations d'épuration émettent beaucoup de gaz à effet de serre, mais désormais seuls le méthane et l'oxyde d'azote sont pris en compte.
Les stations d'épuration émettent beaucoup de gaz à effet de serre, mais désormais seuls le méthane et l'oxyde d'azote sont pris en compte.
Dans une station d'épuration, des bactéries anaérobies transforment les déchets organiques en, entre autres, du méthane et une multitude de matières résiduelles. Ce méthane est parfois brûlé pour produire de l'électricité. Cependant, s'il est rejeté dans l'atmosphère, il doit être inclus dans les émissions finales de gaz à effet de serre de l'installation.
Cependant, le GIEC, le groupe d'experts sur le climat des Nations Unies qui coordonne la lutte contre le réchauffement climatique, ne prend pas en compte le dioxyde de carbone qui est également libéré lors du traitement bactérien des eaux usées. Le panel ferme les yeux car le carbone présent dans les déchets organiques proviendrait en grande partie de sources non fossiles, c'est-à-dire d'excréments d'animaux et d'humains.
Mais selon les experts américains, ce n'est pas vrai. Selon eux, le GIEC tient compte des émissions de CO2 des stations d'épuration. Pour étayer leur argumentation, ils citent toute une série d'études récentes qui devraient montrer qu'une partie importante du carbone des eaux usées provient bel et bien de dérivés du pétrole, par exemple des produits chimiques utilisés dans les détergents.
Le raisonnement s'applique également aux stations d'épuration des eaux usées domestiques et industrielles. Dans leurs calculs, les scientifiques arrivent à des émissions qui sont en moyenne entre 12 et 23 % supérieures aux valeurs actuellement utilisées dans les modèles d'émissions. (chut)