Grâce à une agriculture intensive (production d'engrais et d'ammoniac) et à l'utilisation d'énergies fossiles, nous rejetons chaque jour des tonnes d'azote dans l'atmosphère. Une partie finit par se retrouver dans les couches supérieures des mers et des océans.
Les scientifiques chinois ont pu reconstituer avec précision la concentration d'azote dans la mer de Chine méridionale à l'aide d'échantillons de corail. Sur la base de la présence de différents isotopes, ils ont pu estimer la concentration d'azote au cours des dernières décennies. Et ils ont pu distinguer les deux sources principales les plus importantes (aujourd'hui) :l'azote naturel des profondeurs océaniques et l'azote atmosphérique (en partie) émis par l'activité humaine.
Au cours des 100 dernières années, la contribution de l'azote atmosphérique aux couches supérieures de l'océan ouvert aurait presque doublé, ont découvert les chercheurs. Cependant, cela ne signifie pas automatiquement qu'il y a maintenant plus d'azote dans ces couches que par le passé. Cependant, cela peut indiquer que la contribution de l'azote naturel de l'océan profond diminue, ce qui lui permet de s'accumuler et de mettre l'importante "pompe à azote" océanique à une vitesse inférieure.
L'azote - ou ses dérivés - est un nutriment essentiel pour le phytoplancton, la vie microscopique qui constitue la base de l'écosystème océanique. Les scientifiques ne sont pas encore en mesure de dire quoi que ce soit sur l'effet d'une nouvelle perturbation du cycle de l'azote.
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