Les données de la sonde spatiale américaine MAVEN montrent qu'une grande quantité de gaz atmosphérique disparaît dans l'espace lors de grandes éruptions solaires.
Le vaisseau spatial américain MAVEN a découvert le processus qui a fait perdre à la planète Mars la quasi-totalité de son atmosphère il y a environ quatre milliards d'années. Les données recueillies par MAVEN en mars de cette année montrent qu'une grande quantité de gaz atmosphérique disparaît dans l'espace lors d'éruptions solaires majeures (Science et Lettres de recherche géophysique , 5 novembre).
Les mesures de MAVEN indiquent que l'atmosphère martienne perd environ 100 grammes de gaz par seconde sous l'influence du vent solaire. Cela ne semble pas beaucoup, mais au fil des millions d'années, cela s'additionne un peu. De plus, il y a des indications que notre soleil était plus actif il y a quatre milliards d'années qu'il ne l'est aujourd'hui, et que le vent solaire est en conséquence plus intense. Cela signifie que l'atmosphère de Mars doit alors s'être "vidée" à un rythme beaucoup plus rapide.
Le vent solaire est constitué d'un flux de particules chargées, principalement des protons et des électrons, s'éloignant du soleil à une vitesse d'environ un million et demi de kilomètres par heure. Le champ magnétique transporté par ces particules peut générer un champ électrique, un peu comme une turbine sur Terre génère de l'électricité. Ce champ électrique fait que les ions (atomes de gaz chargés) dans la haute atmosphère de Mars gagnent en vitesse, les faisant jaillir dans l'espace.
L'étude MAVEN montre également que des phénomènes diffus de type aurore apparaissent dans l'atmosphère martienne après une grande explosion solaire. Cependant, comme Mars n'a pas de champ magnétique planétaire, les particules ne sont pas dirigées vers les pôles de la planète comme elles le font sur Terre. Les particules solaires pénètrent simplement dans l'atmosphère de tous les côtés.
Cela crée une faible lueur qui s'étend sur tout le ciel (nocturne). Incidemment, cette aurore diffuse n'est observable qu'aux longueurs d'onde ultraviolettes.
