Les pangolins pourraient être porteurs du coronavirus. La séquence génétique du virus circulant dans leur corps est similaire à 99% à celle du coronavirus.
On savait déjà que le coronavirus se transmettait à l'homme via un animal. Maintenant, des chercheurs de Guangzhou, en Chine, suggèrent que les pangolins pourraient être la source animale du coronavirus qui a déjà infecté plus de 30 000 personnes. Le pangolin est une espèce en voie de disparition qui est souvent utilisée dans la médecine traditionnelle chinoise.
Les scientifiques disent que la suggestion est plausible, mais l'étude n'a pas encore été publiée dans son intégralité :« C'est une observation extrêmement intéressante. Bien que plus de détails soient nécessaires, l'hypothèse se maintient car de plus en plus de données émergent indiquant que les pangolins hébergent des virus étroitement liés au coronavirus ou 2019-nCoV", a déclaré Edward Holmes, virologue évolutionnaire à l'Université de Sydney.
La principale question a été dès le départ :quel animal a le virus ?
La principale question est depuis le début :quel animal est la source du virus ? Les coronavirus circulent parmi les mammifères et les oiseaux. Auparavant, sur la base de similitudes génétiques, les scientifiques ont suggéré que le virus pourrait provenir de chauves-souris, mais le virus a probablement été transmis à l'homme par un autre animal. Tout comme le virus du SRAS, qui à l'époque a été transmis aux humains par les chauves-souris via les civettes.
Shen Yongi et Xiao Lihua, deux chercheurs de l'Université agricole de Guangzhou, ont identifié le pangolin comme source potentielle du virus nCov-2019. Les séquences d'ADN d'humains infectés et de pangolins ont été génétiquement comparées et étaient identiques à 99 %.
Auparavant, les chercheurs avaient noté que les coronavirus pouvaient être une cause potentielle de décès chez les pangolins et que le nCov-2019 et d'autres coronavirus de pangolins utilisent des récepteurs avec une structure moléculaire similaire pour infecter les cellules.
Bien que les pangolins soient protégés, le commerce illégal de l'espèce est répandu. Les animaux sont vendus pour leur viande et leurs écailles et pour être utilisés dans la médecine traditionnelle chinoise, où des parties de l'animal sont utilisées pour traiter des affections telles que les maladies de la peau, les troubles menstruels et l'arthrite. En Chine, il y a des peines de prison de dix ans et plus pour la vente de l'animal.
Le coronavirus est apparu pour la première fois en décembre dans la ville chinoise de Wuhan. On pense que le virus s'est propagé dans un marché de poisson et d'animaux sauvages parce que les premières personnes infectées travaillaient sur le marché. Les pangolins ne figuraient pas sur la liste des animaux commercialisés, mais cela peut s'expliquer par le fait que c'est illégal.
Lors d'une conférence de presse, les scientifiques ont déclaré que la recherche serait bientôt publiée afin que les informations puissent être utilisées dans la lutte contre le virus corona. Arinjay Banerjee, chercheur sur les coronavirus à l'Université McMaster à Hamilton, au Canada, est curieux des résultats de l'étude. Il espère obtenir plus d'informations sur l'endroit où le virus a été trouvé dans le pangolin, par exemple via des échantillons de sang ou un prélèvement rectal. Cela peut créer plus de clarté sur la façon dont le virus est transmis aux humains et comment une telle transmission peut être évitée à l'avenir.
