Il existe de nouveaux médicaments en préparation qui pourraient vous aider à vous débarrasser définitivement de ce mal de tête.
Un adulte sur dix souffre de migraines. Les femmes en particulier doivent y faire face. Les médicaments actuels, les triptans, ont plus d'un quart de siècle. Ils n'aident qu'un patient sur trois, ont des effets secondaires désagréables et ceux qui sont à risque de maladies cardiovasculaires ne devraient pas les prendre. Une nouvelle génération de médicaments prometteuse est maintenant dans les phases finales des tests cliniques.
Jusqu'à récemment, l'hypothèse courante était que les vaisseaux sanguins dilatés dans et autour du crâne étaient à l'origine des crises de migraine. Cette hypothèse se révèle fausse. Le peptide CGRP (calcitonin gene-related peptide), qui se trouve dans les nerfs et les vaisseaux sanguins sous le crâne, serait le coupable. Ce peptide est un messager chimique de la douleur, et en même temps un puissant vasodilatateur.
Les nouveaux médicaments se concentrent entre autres sur le CGRP et non plus sur le rétrécissement des vaisseaux sanguins. L'un des médicaments bloque le CGRP avec des anticorps, bloquant ainsi les signaux de douleur au cerveau. Parmi les sujets qui ont reçu une injection du médicament tous les mois pendant un an, jusqu'à 70 % ont eu au plus deux fois moins de jours de maux de tête qu'auparavant. Une personne sur six s'est complètement débarrassée de ses migraines. Si tout se passe comme prévu, le premier de ces médicaments préventifs sera accessible à tous début 2018.
Deux autres nouveaux médicaments n'ont pas d'effet préventif, mais arrêtent une crise une fois qu'elle a commencé. Un médicament cible également le CGRP, l'autre cible la sérotonine, un signal cérébral lié aux migraines. Parmi les sujets qui ont récemment reçu le médicament alors qu'ils avaient mal à la tête, un tiers d'entre eux se sont débarrassés du mal de tête dans les deux heures. Cela les rend aussi efficaces que les triptans, les médicaments actuels. L'avantage est qu'ils ont moins d'effets secondaires et sont également sans danger pour les patients à risque.
Vous pouvez lire un article détaillé sur la migraine en juin dans Eos Psyche&Brain.
