Chaque inconvénient a son avantage. Les tempêtes qui ont récemment balayé de grandes parties de l'Europe et provoqué de nombreuses inondations ont mis au jour des vestiges archéologiques uniques.
Chaque inconvénient a son avantage. Les tempêtes qui ont récemment balayé de grandes parties de l'Europe et provoqué de nombreuses inondations ont mis au jour des vestiges archéologiques uniques.
Des restes d'arbres vieux de 10 000 ans ont fait surface sur une plage du Pembrokeshire au Pays de Galles. Les archéologues connaissaient l'existence d'une grande forêt mésolithique sur le site, mais il est extrêmement rare d'en trouver des traces tangibles. Non loin de là, près d'Aberystwyth, un sentier en bois a émergé, peut-être construit à l'âge du bronze pour permettre un passage sûr à travers la zone marécageuse.
Ailleurs au Pays de Galles, deux canons de la fin du XVIIIe ou du début du XIXe siècle se sont échoués. Ils peuvent provenir d'épaves de la guerre napoléonienne ou de navires marchands.
Le long de la côte du Connemara en Irlande, les randonneurs ont trouvé deux haches à main en pierre rares qui pourraient dater de la fin du Mésolithique et avoir 5 000 ans. Ailleurs en Irlande, des vestiges néolithiques, diverses traces d'édifices médiévaux et une épave de 1903 ont fait surface.
En Italie, de graves inondations au sud de Naples ont mis au jour des vestiges de murs romains à Baiae, une luxueuse station balnéaire romaine près de Pompéi. Baiae était la station balnéaire préférée de l'élite romaine, mais elle est maintenant en grande partie sous l'eau. Avec ses belles mosaïques et ses statues, l'endroit est un paradis pour les plongeurs.
Lors de la tempête Sinterklaas, de nombreux vestiges archéologiques se sont échoués sur la côte belge, notamment de l'époque romaine. Selon l'archéologue maritime Marnix Pieters, ces nouvelles découvertes indiquent que les activités romaines sur notre côte ont dû être beaucoup plus importantes qu'on ne le supposait jusqu'à récemment. (aa)
