Des expériences avec de l'alcool extragalactique montrent que le rapport entre les protons et les électrons était le même il y a sept milliards d'années qu'il l'est aujourd'hui.
Un proton pèse 1836,152672 fois plus qu'un électron. Des expériences avec de l'alcool extragalactique montrent que ce rapport était exactement le même il y a sept milliards d'années, mais avec une marge d'erreur de cent millième de pour cent.
La valeur de cette constante de nature fondamentale - et donc la structure de toute la matière moléculaire - n'a donc pas changé au cours de la seconde moitié de la durée de vie de notre univers. Ceci écrit une équipe de recherche germano-néerlandaise dans la revue scientifique Science .
L'idée de la recherche est née lorsque des scientifiques de la Vrije Universiteit Amsterdam ont découvert que la structure de la molécule de méthanol (CH3 OH, la forme la plus simple d'alcool) est extrêmement sensible à une petite variation du rapport de masse entre un proton et un électron. La structure de l'alcool extragalactique pourrait ainsi fournir des informations sur l'histoire de cette relation.
Des collègues allemands ont utilisé un gigantesque radiotélescope de 100 mètres de diamètre à Effelsberg, une petite ville de l'Eiffel allemand, pour enquêter le cosmos à la recherche d'alcool extragalactique. Les scientifiques ont en effet trouvé dans une galaxie lointaine des molécules absorbant les émissions radio à certaines fréquences, caractéristiques de la molécule de méthanol. A partir du "redshift cosmologique" des absorptions - qui est lié à l'expansion de l'univers - ils ont déterminé l'âge :sept milliards d'années. Ils ont alors pu déduire de mesures précises de fréquence du rayonnement radio absorbé que la constante naturelle n'a pas changé.
