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Un spermatozoïde nage avec une queue "auto-organisée"

Le flagelle ou la queue de fouet avec laquelle un spermatozoïde se déplace est constitué de filaments semi-indépendants, dont chacun fait une partie du travail.

Un spermatozoïde nage avec une queue  auto-organisée

Depuis la découverte des spermatozoïdes à la fin du XVIIe siècle par le Hollandais Antoni van Leeuwenhoek, nous savons qu'ils se déplacent à l'aide d'une longue queue souple. Il se compose d'une chaîne complexe de filaments protéiques rivés ensemble qui sont maintenus ensemble par d'autres structures protéiques - des élastiques moléculaires, pour ainsi dire.

Cette structure garantit non seulement que les filaments de la queue restent bien ensemble pendant le long voyage du vagin à l'utérus - comme on le sait depuis plus de cinquante ans - mais aussi que la queue peut se balancer d'une manière unique et efficace. les spermatozoïdes peuvent pousser vers l'avant. La deuxième découverte est le résultat de recherches menées par des biologistes britanniques sur le flagelle ou whiptail.

Les biologistes ont également découvert que, malgré la structure très similaire du whiptail dans toutes les espèces animales, la façon dont la queue fouette est unique à chaque espèce. Cela peut être lié aux sécrétions vaginales et utérines, qui sont également uniques à chaque espèce.

"Les différents filaments de la queue fonctionnent comme des rameurs aux yeux bandés dans un canoë :ils ne peuvent pas voir le rythme et le mouvement de l'autre, mais ils anticipent les 'coups' des autres à effectuer un fouet synchrone à créer"

À l'aide d'analyses mathématiques et de simulations informatiques, les chercheurs ont pu suivre de près le mouvement du whiptail - également dans les spermatozoïdes humains - au ralenti. C'est ainsi qu'ils ont découvert que les différents filaments de la queue fonctionnent comme des rameurs aux yeux bandés dans un canoë. Les filaments ne peuvent pas voir le rythme et le mouvement de l'autre, mais ils anticipent les "coups" des autres pour créer un balancement synchrone. La façon dont les filaments individuels transmettent ces informations mécaniques les uns aux autres et comment ils fonctionnent de manière auto-organisée reste un mystère, admettent volontiers les biologistes.


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