Des physiciens américains testent un nouveau système permettant d'identifier facilement les bombes radioactives. Ils le font avec un tas de lasers bon marché.
Avec un nouveau système laser, les bombes radioactives seront bientôt détectées en un-deux-trois.
Un rêve pour les terroristes, un cauchemar pour les forces de sécurité :un terroriste fait exploser une charge de bombe conventionnelle accompagnée de matières radioactives au milieu d'une ville animée. Résultat :la 'bombe sale' contamine des centaines voire des milliers de personnes et une zone immense doit être bouclée. Alors que l'explosion conventionnelle est toujours la plus meurtrière, la charge radioactive a la plus longue portée et provoquera une panique massive.
Heureusement, les terroristes n'ont pas encore pu mettre la main sur des matières radioactives dangereuses – du moins à notre connaissance. Si tel était le cas, cependant, les services de sécurité auraient peu de ressources pour arrêter le déploiement de bombes sales.
Mais il y a de l'espoir. Des physiciens américains de l'Université du Maryland testent actuellement un nouveau système permettant d'identifier facilement les bombes sales. Ils le font grâce à un tas de lasers bon marché. Ils peuvent détecter des molécules d'oxygène ionisées - le résultat d'un rayonnement gamma et donc une charge radioactive à proximité. Le grand avantage de la nouvelle technique est qu'elle permet de repérer la radioactivité à grande distance. Utile pour le personnel de sécurité, les douaniers ou le personnel de l'aviation, car la technologie actuelle (un compteur Geiger) nécessite de scanner une source suspecte de très près, ce qui présente évidemment des risques pour la santé.
Le nouveau système utilise deux faisceaux laser :un pour repérer les atomes ionisés et un pour refléter cette information – comme un miroir. Les lasers peuvent fonctionner à plus de 100 mètres de distance, tout en identifiant les rayonnements aussi près qu'un demi-mètre d'une source suspecte. Le système laser est également hypersensible :10 milligrammes de l'isotope radioactif cobalt-60 suffisent pour être remarqués. (chut)