Conifère largement utilisé dans les haies, dans l’art topiaire, mais aussi couramment planté dans les cimetières, l’if est réputé en tant qu’arbre vénérable et d’une grande longévité. C’est sans doute parce qu’il est considéré comme un végétal funéraire qu’on ne l’évoque pas plus dans la littérature. Voici ce que j’ai pu réunir comme évocation de l’if dans la littérature et la poésie. Si vous avez des suggestions, n’hésitez pas à nous en faire part afin de partager en beauté l’évocation de celui que l’on peut qualifier de « roi des topiaires ».
• « Là où ces ifs balancent légèrement leurs branches au souffle de la brise, s’élève une tombe simple et oubliée, monument de la destinée qui nous est commune à tous. ».
(George Gordon Byron (Lord Byron), 1788-1824, poète britannique ; Heures de loisir, l’Amitié est l’Amour sans ailes ! 1807)
• « Nous saluons le temple et l’if religieux
Qui protège la tombe où dorment nos aïeux. »
(Charles-Julien Liout de Chênodollé, 1769-1833, poète français ; Le Gradus français, ou dictionnaire de la langue poétique, 1822)
• « Que dit-il, le brin d’herbe ? et que répond la tombe ?
Aimez, vous qui vivez ! on a froid sous les ifs.
Lèvre, cherche la bouche ! aimez-vous ! la nuit tombe ;
Soyez heureux pendant que nous sommes pensifs. »
(Victor Hugo, 1802-1885, poète français, Crépuscule, Les Contemplations, 1856)
• « Le grand if qui chantait si fort au printemps dernier s’est vidé de ses oiseaux. Il n’émet plus qu’une ritournelle amoureuse chantée par une tourterelle qui a oublié l’heure. »
(Michel Lis, 1937-2015, journaliste jardinier ; La Vie du Jardin et des Jardiniers, septembre/octobre 2010)
• « Ces ifs tondus suggèrent des vases et des lyres. »
(Hippolyte Taine, 1828-1893, philosophe français, Les Origines de la France contemporaine, 1855)
• « Les petits ifs du cimetière frémissent au vent hiémal »
(Paul Verlaine, 1844-1896, poète français ; Poèmes saturniens, 1866)
• « Un if est le patriarche de tous les ifs qui poussent ici de façon florissante. Il est très vieux. C’est le plus gros arbre que j’aie jamais vu. Nous en avons de très gros dans le pays, mais je n’en ai jamais vu encore dont le tronc ait la grosseur d’une branche de cet arbre là ».
(Dorothy Wordworth, 1771-1855, poétesse anglaise ; Lettres, à propos de l’if de Lorton, 1804)
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