Les « scintillements » présentés par l'étoile binaire inhabituelle V404 Cygni lors des explosions ne sont pas seulement bien observables aux longueurs d'onde des rayons X.
Les "scintillements" présentés par l'étoile binaire inhabituelle V404 Cygni pendant les explosions ne sont pas seulement clairement visibles aux longueurs d'onde des rayons X. Une équipe internationale d'astronomes a découvert qu'ils se produisent également dans la lumière visible (Nature, 7 janvier).
L'étoile binaire distante de 7800 années-lumière V404 Cygni se compose d'un trou noir et d'une étoile semblable au soleil. Du gaz s'écoule de l'étoile vers le trou noir, provoquant la formation d'un disque dit d'accrétion autour de ce dernier. Dans ce disque, la matière stellaire tourne lentement vers le centre.
Une fois toutes les quelques décennies, ce processus se traduit par une éruption majeure, au cours de laquelle la température dans la partie interne du disque d'accrétion peut atteindre plus de 10 millions de degrés. Cette température extrêmement élevée fait du gaz une source importante de rayons X, qui fluctuent sur des échelles de temps allant de quelques minutes à quelques heures. C'est pourquoi les astronomes observent généralement le phénomène avec des télescopes à rayons X dans l'espace.
Les astronomes ont maintenant réussi à observer également de manière très détaillée les variations de luminosité aux longueurs d'onde visibles. Cela s'est produit lors de la dernière éruption du V404 Cygni, qui a eu lieu en juin dernier. Les observations montrent que le modèle de fluctuation visible correspond parfaitement à celui des longueurs d'onde des rayons X.
Les données de rayons X montrent que la lumière visible provient des rayons X émis par la partie interne du disque d'accrétion. Ce rayonnement chauffe les régions extérieures du disque, le transformant en une source de lumière visible. Joli détail :dans le cas du V404 Cygni, cette lumière est déjà observable avec un télescope amateur de taille moyenne.
La recherche montre également que, contrairement aux attentes, les fluctuations se produisent également lorsque le transfert de masse de l'étoile au trou noir est assez faible. Ceci suggère que la quantité de matière transférée n'est pas le facteur déterminant de l'activité périodique autour des trous noirs. La distance entre l'étoile et le trou noir joue probablement un rôle plus important.