Comme on ne dispose pas de test de dépistage précoce pour le cancer de l’ovaire, son taux de mortalité est élevé : chaque année, au Canada, il tue plus de la moitié des 2500 femmes qui reçoivent ce diagnostic.
Au Canada, le cancer de l’ovaire touche 2500 femmes chaque année et en tue 1700. Barbara Vanderhyden, titulaire de la chaire de recherche Corinne Boyer sur le cancer de l’ovaire de l’université d’Ottawa et maître de recherches à l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa, explique que les symptômes sont subtils, si bien que les femmes ne consultent habituellement le médecin que lorsque le cancer s’est étendu.
D’autant plus que ses symptômes se confondent avec ceux d’autres maladies : maux de ventre, sensation d’avoir trop mangé, mal de dos, perte de poids, gaz, ballonnements et douleur au cours des rapports sexuels. Il n’existe présentement aucun test de dépistage précoce et le taux de rechute est élevé.
On décèle ce cancer par un examen rectovaginal, les ultrasons et une analyse sanguine. On le traite habituellement par intervention chirurgicale et chimiothérapie. Une avancée récente permet de libérer le médicament par voie intrapéritonéale (IP), c’est-à-dire à travers l’abdomen plutôt que par intraveineuse.
«La chimio par IP est plus toxique et, par conséquent, présente plus d’effets indésirables, mais elle assure une survie un peu plus longue», explique Barbara Vanderhyden. Le traitement est offert dans de nombreux hôpitaux du Canada. Selon les résultats d’une étude récente, la durée de la survie avec le traitement classique est d’environ quatre ans tandis qu’avec l’IP, elle est de cinq à cinq ans et demie.
Trois traitements expérimentaux semblent prometteurs. Les traitements ciblés comme les inhibiteurs de la PARP1, auxquels on a recours pour soigner le cancer du sein, sont présentement expérimentés dans des essais cliniques. Les virus oncolytiques, micro-organismes très évolués qui ne s’attaquent qu’aux cellules cancéreuses, sont également mis à l’essai. Enfin, les chercheurs travaillent sur l’immunothérapie, c’est-à-dire la manipulation du système immunitaire en vue de l’amener à combattre les cellules cancéreuses.
Voici d’autres raisons encore d’espérer : au Canada, le nombre de chercheurs qui travaillent dans ce domaine a quadruplé en 10 ans. Vous trouverez de l’information supplémentaire sur le site de Cancer de l’ovaire Canada.
Pour en savoir plus sur les découvertes, les nouveaux traitements, les études en cours et les outils de diagnostic pour les autres cancers les plus mortels chez les femmes, consultez leur article respectif:
Cancer du poumon
Cancer du sein
Cancer du pancréas
Cancer colorectal