FRFAM.COM >> Science >> Santé

Infections urinaires : un traitement naturel par des suppléments

Les infections urinaires peuvent être très douloureuses. Des suppléments naturels vous aideront à traiter les symptômes et à vous soulager.

Shutterstock

Lutter contre les infections urinaires par des vitamines et des plantes

Les infections urinaires douloureuses sont assez courantes chez les femmes, elles peuvent avoir des conséquences sérieuses. Les travaux scientifiques actuels confirmant l’efficacité des remèdes traditionnels contre ce type d’infection, il peut être profitable d’y recourir.

Découvrez les vitamines et plantes qui peuvent aider à soulager les malaises causés par ce type d’infection. Voyons d’abord de près quelques manifestations physiques d’une infection urinaire.

Les symptômes d’une infection urinaire:

  • Mictions fréquentes et impérieuses.
  • Émission d’un très petit volume d’urine , malgré l’urgence du besoin.
  • Brûlures à la miction.
  • Urines troubles, malodorantes ou particulièrement foncées.
  • Crampes ou douleurs sus-pubiennes.

Cependant, précisons que de nombreuses personnes âgées hébergent ces bactéries sans ressentir aucun malaise. Ce n’est pas forcément un problème, car ces micro-organismes ne menacent généralement pas la santé.

Consultez un médecin sans tarder, si :

  • Les brûlures, la douleur ou les autres symptômes persistent après 24 à 36 h d’automédication.
  • Les brûlures s’accompagnent de pertes vaginales ou d’un écoulement du pénis.
  • Les symptômes s’accompagnent de douleurs dans le dos, de frissonnements ou de fièvre.
  • Vous observez des traces de sang dans vos urines.

Attention, si vous suivez un traitement médical, consultez votre médecin avant de prendre des suppléments

Les bienfaits des suppléments nutritionnels contre les infections urinaires

Lorsque vous souffrez d’une infection urinaire, commencez par la vitamine C et la canneberge. Prenez ces suppléments recommandés dès les premiers signes de brûlure à la miction.

La vitamine C acidifie l’urine, faisant de la vessie un milieu plus difficile à coloniser par les bactéries ; cette vitamine renforce en outre les défenses immunitaires de l’organisme.

La canneberge exerce également une action acidifiante sur l’urine, mais, surtout, elle empêche les bactéries de se fixer aux parois de l’appareil urinaire. Ces compléments peuvent être associés à l’échinacée, qui stimule le système immunitaire. Buvez beaucoup pour favoriser l’élimination des bactéries et des toxines.

Des plantes médicinales pour soulager les infections

Pour traiter les infections urinaires, les herboristes préconisent parfois l’usage de plusieurs plantes (seules ou en mélange). On peut penser notamment au buchu, à la carotte sauvage, aux soies de maïs, au chiendent, aux fleurs de sureau et à la prêle. Ces dernières peuvent être prises sous forme de teintures-mères ou d’infusions. Quand les urines sont alcalines (ce qui est le cas chez les végétariens), il vaut mieux utiliser une autre plante appelée la busserole, ou le raisin d’ours.

Les infections urinaires peuvent parfois se compliquer et entraîner de graves infections rénales. Si l’infection est confirmée, il vous prescrira sans doute des antibiotiques qui détruiront les bactéries responsables de l’infection. Ceux-ci s’attaqueront malheureusement aussi aux bactéries bénéfiques qui protègent les appareils urinaire et digestif. Dans ce cas, prenez des ferments lactiques, qui permettront de réintroduire ces bonnes bactéries dans votre organisme.

Que faire d’autre pour mieux prévenir et soulager une infection urinaire ?

  • Buvez au moins 1 verre d’eau toutes les heures afin d’augmenter le volume de vos urines et de favoriser l’évacuation des microbes de votre appareil urinaire. Urinez dès que vous en ressentez le besoin.
  • Nettoyez régulièrement vos régions génitales et anales et séchez-les soigneusement. Faites une toilette locale avant et après les rapports sexuels. Essuyez-vous toujours de l’avant vers l’arrière pour éviter d’introduire des microbes de la région anale dans l’appareil urinaire.
  • Portez des sous-vêtements en coton (qui laissent mieux respirer la peau) et mettez des vêtements secs après avoir fait de la natation ou de l’exercice en général.
  • Selon la croyance populaire, le jus de canne­berge serait bénéfique, car les baies contiennent beaucoup de proantho­cyanidines de type A, des flavonoïdes mesure, empêche­raient les bactéries d’adhérer aux parois de la vessie. Mais il n’a pas été prouvé que ce jus prévienne ou soigne réellement ces infections. Il n’y a aucun mal à en boire, mais toute autre bois­son aura probable­ment le même effet.
  • L’Association européenne d’urologie ne recommande la prescription d’antibiotiques que dans les cas où l’infection affecte les patients, car une prescription excessive d’antibiotiques favorise la résistance des bactéries. (Excepté, bien entendu, si l’on craint que l’infection n’atteigne les reins ou qu’elle se complique.)
  • Si ces symp­tômes se déclarent soudainement, consul­tez un médecin ; il proposera un traite­ment et déterminera s’il s’agit bien d’une infection des voies urinaires.

D’autres informations utiles sur les infections urinaires

Lors d’une étude réalisée parmi des femmes âgées ayant un taux de bactéries élevé dans les urines, des chercheurs américains font une découverte intéressante. Ils ont constaté que chez celles qui buvaient tous les jours 300 ml de jus de canneberges, le risque d’apparition d’une infection urinaire était considérablement réduit sur une période de 6 mois.

Pour préparer une infusion contre une infection urinaire, versez 1 tasse d’eau très chaude sur 2 c. à thé de buchu, de soies de maïs ou de carotte sauvage (ou sur un mélange de ces trois plantes). Laissez infuser 15 min, puis filtrez. Sucrez à volonté avec du miel.

Le buchu et l’échinacée peuvent être utilisés en infusions contre les infections urinaires. Elles peuvent également comme lotions nettoyantes pour prévenir les récidives chez les femmes sujettes aux infections. Préparez une tasse d’infusion avec l’une de ces herbes ou un mélange des deux, puis laissez refroidir. Lavez la région génitale avec la lotion refroidie.

Il est aussi possible de se procurer un test en kit vendu en pharmacie pour détecter une infection urinaire. Si les symptômes se prolongent au-delà de 24 h, consultez un médecin.

Statistiques et causes des infections urinaires

C’est dans nos voies urinaires que les infections bactériennes se déclarent le plus souvent. Plus de la moitié des femmes en souffriront au moins une fois dans leur vie, contre 12 % des hommes. Cette différence s’explique par la proximité de l’urètre et de l’anus d’où proviennent les bactéries qui se développent dans les selles. De 80% à 90% des infections urinaires sont causées par la bactérie E. coli. Des souches résistantes aux antibiotiques de cette bactérie prolifèrent partout dans le monde. Contrairement à ce qu’on pense, les risques d’infections urinaires augmentent avec l’âge chez les deux sexes.

Généralement, après 50 ans, la prostate des hommes s’élargit, elle peut alors bloquer la vessie et y retenir l’urine assez longtemps pour que des germes s’y développent. Les femmes, quant à elles, produisent moins d’œstrogènes, hormones qui fortifiaient la membrane protectrice de leurs voies urinaires. Toutefois, « les femmes ménopausées peuvent prendre des gélules ou des onguents qui compensent le manque d’œstrogènes vaginaux », explique Suzanne E. Geerlings, spécialiste des maladies infectieuses au centre médical universitaire d’Amsterdam.

Vous aimerez aussi :

Les infections vaginales … parlons-en! 

Sexe et douleur : 11 explications surprenantes

Sexe : 20 bienfaits inusités sur la santé 


[]