La liste des "selfies fatals" n'a jamais été aussi longue qu'en 2016.
Les risques irresponsables que les gens prennent pour un ultime selfie , sont également abordés dans la littérature médicale. Selfite la condition s'appelle
Un garçon de 16 ans est décédé à Chennai, en Inde, en février, lorsqu'il a été heurté par un train. Le garçon voulait prendre un selfie avec le train qui approchait, mais il a attendu un peu trop longtemps pour que le train soit correctement cadré. En mars, un homme de 43 ans de Washington s'est accidentellement tiré une balle dans la tête en prenant un selfie avec son arme. En mai, un homme d'affaires chinois a été tué par un morse après s'être fait prendre en photo avec l'animal. En juin, un touriste allemand de 51 ans a pris un "selfie printanier" près du Machu Picchu au Pérou. L'homme a perdu l'équilibre, s'est écrasé à quarante mètres et est décédé. Et une autre :en septembre, un touriste italien de 66 ans au Kenya a voulu se faire prendre en photo avec un troupeau d'éléphants. Ils n'ont pas eu envie du cliché et ont piétiné l'homme devant sa femme, qui ne voulait pas être sur la photo.
La liste des "selfies fatals" n'a jamais été aussi longue qu'en 2016. Au cours des 11 premiers mois, 90 créateurs de selfies ont été tués alors qu'ils cherchaient des likes et des commentaires. Avec les vacances souvent mouvementées à l'esprit, nous risquons d'atteindre la centaine de morts par selfie cette année. En 2015, ils étaient 39, l'année d'avant « à peine » quinze. Ce sont principalement des jeunes qui meurent en prenant un selfie. Les hommes sont trois fois plus susceptibles que les femmes, même si les femmes prennent plus de selfies. La nation selfie la plus malheureuse est de loin l'Inde. Plus de la moitié de tous les décès par selfie dans le monde proviennent de ce pays, ce qui a déjà incité le gouvernement indien à introduire des "zones sans selfie".
Les risques irresponsables que les gens prennent pour le selfie ultime sont également discutés dans la littérature médicale. La condition est appelée selfitis. C'est un trouble mental, apparenté au narcissisme extrême, dans lequel on ressent un besoin insatiable d'être le plus populaire sur les réseaux sociaux. L'envie pousse les créateurs de selfies à prendre des risques irresponsables et à mourir.
Des scientifiques de l'Université Carnegie Mellon de Pittsburgh ont étudié les circonstances de 127 selfies mortels. Les causes de décès se répartissaient en six catégories :mort par selfie par chute, noyade, collision, arme, animal ou électrocution. Sur la base de leur analyse, ils ont ensuite développé une application pour smartphone qui avertit lorsque quelqu'un menace de prendre un selfie dangereux. L'application utilise une base de données avec des emplacements dangereux et la reconnaissance d'éléments potentiellement dangereux sur la photo, comme une paroi rocheuse ou un train qui approche. Dans la version actuelle, l'application estime correctement le danger dans 70 % des cas. Seul le bon sens fait mieux.