Les plantes sont capables d'adapter leur respiration à des températures plus élevées et contribuent donc moins au changement climatique qu'on ne le pensait auparavant.
Les plantes sont capables d'adapter leur respiration à des températures plus élevées et contribuent donc moins au changement climatique qu'on ne le pensait auparavant. Ceci est rapporté par une équipe internationale de chercheurs en Nature .
Pendant la journée, les plantes effectuent la photosynthèse :elles absorbent le CO2 de l'air et rejettent de l'oxygène. Mais la nuit, c'est l'inverse qui se produit et les plantes libèrent du CO2. Ce processus – appelé respiration – libère six fois plus de CO2 que la combustion de combustibles fossiles. De plus, la respiration augmente à des températures plus élevées. Les climatologues considéraient donc la respiration des plantes comme un mécanisme de rétroaction positive :en raison du réchauffement, les plantes libèrent plus de CO2, ce qui entraîne un réchauffement climatique encore plus important, libérant encore plus de CO2, etc.
Cela s'avère ne pas être tout à fait vrai. Les chercheurs ont étudié comment dix espèces d'arbres adaptaient leur respiration lors d'une augmentation de température de 3,5 °C pendant trois à cinq ans. Au cours de cette période, la respiration n'a pas augmenté de plus de 20 %, comme prévu, mais seulement de 5 %. Les plantes ajustent donc leur respiration.
"Un petit changement dans la respiration des plantes peut déterminer si elles stockent du carbone ou sont une source d'émissions de CO2", a déclaré l'auteur principal Peter Reich (Université du Minnesota). La plupart des modèles climatiques ne tiennent pas compte de ce phénomène et supposent un réchauffement accéléré car les plantes commencent à libérer plus de CO2. Maintenant, nous pouvons ajuster ces modèles. Bien que ce soit une bonne nouvelle, cela ne signifie pas que le problème est résolu et que nous ne devrions plus limiter nos émissions. (ddc)
